Cours de Philosophie consacré à la conscience, l'inconscient et le sujet. Les limites de la conscience, la question du sens, l'unicité du moi et l'inconscient y sont développées.
[...] C'est cette conception de Descartes que ses disciples désigneront à travers la formule : "savoir c'est savoir penser". Il s'agit donc de considérer toutes nos pensées comme conscience et de déclarer ainsi la souveraineté de la conscience sur l'ensemble de nos idées. En clair, c'est le rejet d'une possibilité d'une pensée inconsciente qui passe également par l'identification de la conscience à une chose isolable de tout objet qui consiste dans l'identification de la conscience à une substance (ce qui subsiste sous les changements) La conscience comme conscience de quelque chose Poser la conscience comme rapport c'est d'amblé exclure qu'elle puisse être une substance au sens où Descartes l'entendait c'est-à-dire un pouvoir de penser dont l'existence s'impose à toutes entreprises de remises en cause du monde et des objets. [...]
[...] S'il faut déborder le souvenir du rêve pour construire son sens à partir d'une interprétation, c'est que ce sens n'est pas contenu dans ce souvenir et n'est pas conscient par conséquent. C'est ce qui montre qu'il y a une vérité à admettre l'illusion qui consiste à faire de la conscience ce qui donne du sens au monde et à nos idées. Dès lors, la conscience ne peut plus être considérée comme un sujet. Conclusion : Si la définition de l'inconscient comme un pouvoir dynamique de pensée a pu choquer certains philosophes, c'est qu'elle remettait en question un certain nombre de notion philosophique dont celle de conscience et de sujet. [...]
[...] Toutefois parce qu'au moment où il s'aperçoit de son existence Descartes avait tout remis en cause y compris le fait qu'il a un corps, il répond que le fait de faire tel ou tel geste révèle d'abord une manière de penser c'est-à-dire avant tout un acte de l'esprit. En effet, si le fait de marcher ou de manger révèle d'abord ou s'impose grâce à l'idée que l'on pense marcher ou manger ce qui est certain c'est ce qu'on pense sur le moment même si les jugements sont faux. Parce que marcher c'est penser marcher. [...]
[...] Faut-il admettre derrière nos comportements troublants la présence d'un inconscient ou faut-il y voir de simples mouvements du corps qui échapperait à la conscience. La conscience s'identifie-t-elle au sujet ? 1. Le cogito cartésien : On peut considérer le cogito cartésien, "je pense donc je suis", comme l'identification du "moi" à un sujet conscient. C'est au moment où il entreprend de douter volontairement de toutes choses que Descartes (1596- 1650) s'aperçoit que son existence s'impose à lui comme une vérité. [...]
[...] Il y aurait ainsi à coté de la conscience un pouvoir d'agir et de penser qui échapperait à la conscience alors même qu'il la déterminerait par moment. Cette idée d'inconscient a déjà été préparée par les critiques de Karl Marx (1818-1883) et de Friedrich Nietzsche (1844-1900) qui cherchait déjà à établir l'illusion qu'il y a à croire à la souveraineté de la conscience. Dans l'idéologie allemande Marx et Engels nous rappelait que : ce n'est pas la conscience qui détermine la vie mais la vie qui détermine la conscience. [...]
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