Le mot conscience est assimilable à nombre de choses différentes qu'il serait bon de répertorier. Tout d'abord, la conscience au sens psychologique comme perdre conscience, renvoie à une conscience comme une chose que chacun possède et que chacun peut donc perdre.
Ce peut être aussi la conscience comme connaissance de quelque chose. La conscience se rapporterait alors à la faculté de connaître ou de penser. Et enfin peut-on définir la conscience comme conscience morale : avoir mauvaise conscience, avoir un problème ou un cas de conscience, agir en son âme et conscience, être consciencieux, avoir la conscience tranquille. C'est donc cette dernière définition qui va principalement orienter le sens de notre réflexion.
Le sujet, de par son intitulé, pose indubitablement la conscience comme morale. Il s'agit donc de cette conscience qui nous dicterait ce qui est bien ou mal, moral ou immoral.
[...] Si j'agis pour avoir cette conscience tranquille, il s'agit de moi. La conscience tranquille n'a en elle-même finalement rien de moral au sens Kantien du terme. Si je suis kantien, que je crois fermement à cette morale, alors dans ce cas seulement, ma conscience tranquille aura tout avoir avec la morale Kantienne. Si en revanche je tiens mes valeurs de la société ou de la religion alors ma conscience ne sera tranquille dès lors que j'agis en fonction de ces valeurs. [...]
[...] La conscience tranquille serait alors le repos de la conscience. Si ma conscience ne se détermine que par moi, si je n'ai pas besoin des autres pour prendre conscience de mon existence, c'est donc que les valeurs morales sont inhérentes à ma conscience, le bien et le mal sont définis par celle-ci. Ainsi, la conscience tranquille est accessible uniquement par moi. Mais en allant plus loin il y aurait comme un dédoublement de la conscience, tout se passe comme si la conscience était d'abord conscience de soi, puis conscience de ses actes, puis s'étant dédoublée elle peut alors confronter ces actes avec ce qui serait la "loi morale". [...]
[...] Si la conscience tranquille ne concerne que l'individu, il en est de même pour la mauvaise conscience, c'est-à-dire la conscience rongée par le remords. Ce qui m'obsède quand je suis pris de remords, c'est moi-même. Je suis juge et partie, bourreau et victime. Le seul moyen pour passer de cette mauvaise conscience à la conscience tranquille est alors de me repentir. Là encore, le seul juge sera ma conscience et mon action future pour avoir ma conscience tranquille en dépendra. [...]
[...] La conscience tranquille apparaît comme la conscience d'un individu qui a bien agi. Ainsi, l'individu par sa conscience perçoit ce qui est bien et ce qui est mal. La conscience est morale dès lors qu'elle a une connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal, qui est convenable et ce qui ne l'est pas, ce qui vaut et ce qui est indigne. La conscience est connaissance de valeurs morales. En partant de là, la conscience ne peut être tranquille que par rapport à soi. [...]
[...] Ainsi, la conscience tranquille pourrait être le fondement d'une future action non morale. Si on prend la conscience tranquille comme conscience de celui qui n'a rien fait de mal là encore on retrouverait dans cet état de la conscience un inhibiteur à la bonne action. Celui qui a gagné sont argenté légalement et légitimement n'a rien à se reprocher, il a donc la conscience tranquille. Ainsi, l'individu lambda par ses convictions et sa conscience tranquille se voit ainsi protégé de tout comportement moral. [...]
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