On comprend bien la volonté de l'Homme de s'impliquer davantage sur les questions de l'environnement à mesure où son avenir semble de plus en plus critique et sa fin proche. L'Homme contemporain se veut donc actif sur ce sujet et veut user de tous les moyens possibles pour éviter l'extinction de son espèce. Toutefois, il n'en a pas toujours été ainsi.
Il serait donc légitime de se demander si la conscience de soi situe l'Homme hors de la Nature, c'est-à-dire si la capacité qu'il a à réfléchir en faisant abstraction de son propre corps et de son environnement lui permet aussi de faire impasse sur les règnes minéral, animal ou végétal qui font partie de son quotidien.
[...] La conscience de soi place donc l'Homme au centre de la Nature la création et le développement de toutes les techniques, mais aussi sur le plan historique avec le vécu de ses ancêtres. C'est en effet ce qu'affirme Henri Bergson, philosophe contemporain, en associant la conscience de soi à la mémoire: " Mais sans donner de la conscience une définition qui serait moins claire qu'elle, je puis la caractériser par son trait le plus apparent: conscience signifie d'abord mémoire. La mémoire peut manquer d'ampleur, elle peut n'embrasser qu'une faible partie du passé; elle peut ne retenir que ce qui vient d'arriver; mais la mémoire est là, ou bien alors la conscience n'y est pas". [...]
[...] La faculté qu'a l'Homme à se concentrer en faisant abstraction du monde qui l'entoure, à tel point qu'il en est renfermé sur lui-même le place hors de l'animal, doté uniquement d'une conscience immédiate qui le pousse davantage à agir qu'à penser préalablement, l'Homme à l'inverse recourt à sa conscience réfléchie. Toutefois, un dilemme psychologique persiste entre animalité et conscience de soi, puisque l'Homme se doit d'accepter les prétentions de supériorité de l'esprit mais aussi sa condition bassement animale du corps. [...]
[...] La conscience de soi place donc l'Homme à un rang supérieur du règne animal, et le situe donc hors de la Nature. Dans l'Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant définit l'Homme "grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est à dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise." Kant insiste bien ici sur la hiérarchie entre l'Homme et l'animal en les qualifiant respectivement "être" et de "chose", ces deux espèces n'appartenant pas au même environnement. [...]
[...] Il serait donc à présent légitime de se demander si la conscience de soi situe-t-elle l'Homme hors de la Nature, c'est-à-dire si la capacité qu'il a à réfléchir en faisant abstraction de son propre corps et de son environnement lui permet aussi de faire impasse sur les règnes minéral, animal ou végétal qui font partis de son quotidien. Pour ce faire, considérons à présent une entreprise qui use de l'environnement naturel pour voir le jour: elle va donc aménager la nature de toutes les façons qui lui garantiront le bon fonctionnement de son usine. [...]
[...] La conscience de soi situe donc l'Homme au centre des règnes animal, végétal et minéral: de par ses besoins vitaux, instinctifs, l'Homme peut être étroitement apparenté à l'animal, tous deux dépendant des règnes minéral et végétal pour assurer leur survie. Chaque individu a faim, chaud, soif, peut se trouver en colère. Les fonctions biologiques sont en effet similaires à quasiment tous les mammifères. Génétiquement par exemple, le patrimoine de l'Homme est à 90% proche de celui du porc. Il est donc légitime de dire que l'Homme est un animal conscient, réfléchissant avant tout à ses moyens de survivre. [...]
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