Fiche de cours de Philosophie (Terminale) sur la conscience, l'inconscient, le sujet.
[...] Selon Freud Texte de Freud : On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychisme inconscient et de travailler avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient. Elle est nécessaire, parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. [...]
[...] On pourrait ajouter à ce qui précède que l'essentiel pour un sujet c'est de ne pas être à réduit à n'être qu'un objet : c'est ne pas être réifié. Ainsi pour Sartre, un sujet est avant tout qui refuse de simplement être pour mieux exister, qui s'inscrit dans un devenir, un projet qui le porte toujours au-delà de ce qu'il est et de ce qui pourrait le déterminer. En fait, une existence authentique est une existence qui entreprend chaque jour de résister à toute entreprise de réification. Ne jamais se contenter de ce que l'on est, c'est cela exister, c'est cela être un sujet. [...]
[...] Ainsi le psychisme inconscient détermine nos pensées et actes conscients. Cette hypothèse a été refusée par certains penseurs dont Sartre car elle est moralement et philosophiquement trop coûteuse : si nous sommes implacablement déterminés par notre inconscient, il faut faire le deuil de notre liberté et donc de notre responsabilité. Pour Sartre, le recours à l'hypothèse de l'inconscient est une stratégie pour fuir notre responsabilité en se cherchant des excuses : c'est une stratégie que Sartre nomme la mauvaise foi. [...]
[...] Ce dualisme cartésien va servir de modèle à l'explication des passions humaines : une passion est un comportement mécanique irrationnel d'origine corporelle qui influence notre âme à son insu, lui ôtant tout libre-arbitre. B. Conscience de soi et reconnaissance de soi Conscience de soi Texte de Hegel : Cette conscience de lui même l'homme l'acquiert de deux manières: théoriquement, en prenant conscience de ce qu'il est intérieurement de tous les mouvements de son âme, de toutes les nuances de ses sentiments en cherchant à se représenter à lui-même, tel qu'il se découvre par la pensée, et à se reconnaître dans cette représentation qu'il offre à ses propres yeux. [...]
[...] De fait, nous ne sommes jamais autrement nous-mêmes que lorsque nous affirmons cette vocation impersonnelle à l'universalité. La question de l'identité semble inséparable de la question de la singularité. Ce terme est essentiellement ambigu parce qu'il n'est en rien l'affirmation de particularités ou d'appartenance spécifique. Mais en même temps, il n'est pas non plus la dissolution du sujet dans un exercice de la raison universelle mais impersonnelle. La singularité serait donc cette manière très particulière que nous aurions de promouvoir l'universel en nous (ex : les artistes). [...]
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