Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi-même ? Prendre conscience, c'est reconnaître quelque chose qui jusque là était inconscient. Chaque matin en nous réveillant, nous reprenons la conscience perdue pendant le sommeil. Mais devenons-nous pour autant étranger à nous-même ? Y a-t-il plusieurs moi qui peuvent être étrangers les uns aux autres ? Y a-t-il différentes consciences ? Si oui, peuvent-elles être en contradiction ? Est-il possible de se connaître soi-même ? Sommes-nous le même que celui que nous croyons être ? Pouvons-nous prendre totalement conscience de nous-mêmes ou seulement partiellement ? Qu'est-ce qui, en nous, peut paraître étranger à nous-mêmes ? (...)
[...] I - Prendre conscience de soi, c'est se connaître mieux soi-même. Prendre conscience de soi peut signifier se connaître mieux soi-même. Par exemple, on peut prendre conscience de nos capacités. Un sportif qui bat pour la première fois un record de course de vitesse sait maintenant qu'il en est capable. On peut également prendre conscience de son image physique, comme l'enfant qui se reconnaît dans le miroir. On sait qu'il a pris conscience de lui-même car il se reconnaît lui-même: cela signifie qu'il se connaît en tant que personne, ce dont il n'avait pas conscience auparavant. [...]
[...] Prendre conscience de soi signifie en ce sens être étranger à soi-même. Lorsqu'il s'agit de sortir d'une période d'inconscience, nous pouvons nous retrouver étranger à celui que nous étions pendant cette période. Nous avons vu qu'un amnésique retrouvant la mémoire redevient celui qu'il a été avant de l'avoir perdue. Mais il n'est plus celui qu'il était pendant sa période d'amnésie, durant laquelle il ne se connaissait plus ou pas sous la même identité. De même, en nous réveillant le matin et en nous souvenant d'un rêve, nous nous sentons étrangers à ces images que nous ne comprenons pas et qui pourtant viennent de nous-mêmes. [...]
[...] Ce n'est pas moi qui ait fait ça En ce sens, prendre conscience de soi est devenir étranger à soi-même. Nous avons vu précédemment que dans certains cas, prendre conscience de soi pouvait contribuer à ce connaître mieux soi-même. Toutefois, la connaissance totale de soi-même est impossible. En effet, au moment où nous prenons conscience de ce que nous sommes, nous ne le sommes plus. L'objet est passé par rapport au sujet. C'est pourquoi nous pouvons nous souvenir d'un de nos actes que nous avons fait consciemment mais que nous trouvons mauvais, et nous étonner: "c'est moi qui ai fait ça Au moment de la prise de conscience, nous nous trouvons étranger à la personne qui a commis l'acte, c'est-à-dire nous-mêmes. [...]
[...] Ici, reprendre conscience est le contraire de devenir étranger à soi-même. Dans le cas d'un amnésique qui retrouve la mémoire et redevient la même personne (qu'avant de perdre la mémoire), on peut dire qu'il ne fait de nouveau plus qu'un avec lui-même en reprenant conscience de la personne qu'il était, et qu'il reconnaît en sortant de la période d'amnésie. De ce fait, reprendre conscience de soi ne signifie pas devenir étranger à soi. Ainsi, dans plusieurs cas, nous ne pouvons pas dire que prendre conscience de soi veuille dire devenir étranger à soi. [...]
[...] Introduction Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi-même ? Prendre conscience, c'est reconnaître quelque chose qui jusque là était inconscient. Chaque matin en nous réveillant, nous reprenons la conscience perdue pendant le sommeil. Mais devenons-nous pour autant étranger à nous-mêmes ? Y a-t-il plusieurs moi qui peuvent être étrangers les uns aux autres ? Y a-t-il différentes consciences ? Si oui, peuvent-elles être en contradiction ? Est-il possible de se connaître soi-même ? Sommes-nous le même que celui que nous croyons être ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture