Dissertation de Philosophie sur les liens existant entre la conscience de soi et la présence d'autrui.
[...] Le partage de ces points de vue ne doit cependant pas être fusionnel au risque d'anéantir l'originalité de l'autre ainsi que la mienne. La dualité du je et du tu ne dois pas se fondre dans le nous la distance entre je et tu dois demeurer intacte. Le respect est cette juste distance qui doit me séparer de l'autre. En guise de conclusion : L'autre, cet autre moi qui se dérobe à ma connaissance pourrait, dans un premier temps apparaître comme un obstacle. [...]
[...] Reformulation/problématique : La conscience de soi dépend-elle de la présence de l'autre ? L'autre est-il la condition nécessaire à ma propre conscience ? En quoi l'autre me donne accès à ma propre conscience ? Que m'apporte la présence d'autrui ? En guise d'introduction : Comme expérience la conscience est un fait irrécusable. je me perçois en tant que tel, et le simple fait d'énoncer ce je m'élève infiniment au dessus de tous les autres êtres vivants sur terre. (Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique), mais ce je par sa transparence, par son immédiateté se pose comme une évidence pour les autres de la même manière que pour moi. [...]
[...] Ainsi, je dois au moins à l'autre le fait d'accéder à ma propre conscience, mais par delà ce fait réside le fait que l'autre donne à mon existence une dimension morale grâce à la présence de l'autre, j'accède à la dimension morale de mon existence. Autrui comme autrui se révèle dans le Tu ne commettras pas de meurtre inscrit sur son visage. nous dit Levinas dans Totalité et infini. C'est donc bel et bien la présence d'autrui, en tant que personne physique, en tant que visage qui nous donne accès à cette dimension morale qu'est l'interdit du meurtre. [...]
[...] Ma propre conscience dépend t-elle de cette présence ? C'est ce que nous allons voir en montrant qu'il n'existe pas de conscience solitaire, puis, nous verrons en quoi la présence de l'autre fonde ma propre conscience, enfin nous verrons comment cette présence donne une dimension morale à mon existence il n'existe pas de conscience solitaire. L'hypothèse d'une conscience solitaire s'exprime chez Descartes dans le cogito. Tout le reste est plus qu'incertain. Si je regarde d'une fenêtre des hommes qui passent dans la rue, que vois-je dit Descartes : sinon des chapeaux et des manteaux qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remuent que par ressorts ? [...]
[...] La conscience de soi doit-elle quelque chose à la présence d'autrui ? Analyse des termes du sujet : Conscience de soi : le moi, le je la capacité dans laquelle nous sommes de nous penser nous-mêmes en tant que sujet conscient. Doit : devoir, dans le sens d'avoir un contentieux, à prendre dans le même sens que devoir une somme d'argent à quelqu'un. Quelque chose : l'imprécision de ce terme est la porte ouverte à diverses éventualités, nous retiendrons l'idée que ce quelque chose est la conscience de soi, autrement dit la conscience de soi doit-elle à la présence d'autrui de se saisir en tant que conscience ? [...]
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