La notion de conscience est utilisée aussi bien d'un point de vue moral que d'un point de vue psychologique, et dans les deux acceptions, elle désigne l'apport à un sujet d'une connaissance efficace, soit de son état intérieur, soit de son devoir. Sans aller jusqu'à la qualifier, comme le fait Rousseau, d' instinct divin », la conscience morale paraît fiable, pour peu que le devoir soit compris comme obéissance à la loi universelle qu'elle nous révèle. Comment pourrait-on être trompé en adhérant à l'universalité ?
[...] En montrant par exemple que les représentations de l'inconscient sont dynamiques et refoulées, Freud élabore une théorie du rêve beaucoup plus satisfaisante que toutes celles qui l'ont été avant lui, puisqu'il parvient à proposer une analyse des images oniriques qui expliquent à la fois leur provenance, leur contenu apparent, leur sens profond et leur fonction ou utilité (comme réalisation déguisée d'un désir, ou gardien du sommeil De manière plus générale, c'est bien l'affirmation d'une activité inconsciente capable d'influencer le comportement qui établit la cause des névroses, et fournit simultanément le moyen de les traiter - au moins partiellement. Or les théories fondées sur la suprématie de la conscience n'y parviennent pas. [...]
[...] Une telle prise de conscience n'est pas neutre ou sans effet: elle doit m'assurer le contrôle de moi-même et de mes réactions face à ce qui se présente. L'idéal peut alors consister à devenir maître de soi comme de l'univers», même si l'on n'est pas empereur: c'est en se connaissant intimement de mieux en mieux que l'on doit pouvoir maîtriser ses réactions, ou exercer sa volonté comme il convient. [C. La connaissance de sol constitue le sujet] Parce que toute prise de conscience renvoie à la permanence d'un la conscience apparaît comme constante, et unifiée à travers tous les changements qu'elle est capable de vivre. [...]
[...] La conscience peut-elle nous tromper? [Introduction] La notion de conscience est utilisée aussi bien d'un point de vue moral que d'un point de vue psychologique, et dans les deux acceptions, elle désigne l'apport à un sujet d'une connaissance efficace, soit de son état intérieur, soit de son devoir. Sans aller jusqu'à la qualifier, comme le fait Rousseau, instinct divin la conscience morale paraît fiable, pour peu que le devoir soit compris comme obéissance à la loi universelle qu'elle nous révèle: comment pourrait-on être trompé en adhérant à l'universalité ? [...]
[...] Elle est l'espace de l'intimité] La notion de conscience résulte d'une longue élaboration, qui va de pair avec celle de sujet psychologique. S'il n'est pas nécessaire d'en retracer toutes les étapes pour comprendre ce qu'elle a pu promettre en fait de connaissance directe de soi, on peut au moins signaler, d'une part, sa relation avec la notion d'agent responsable (qui n'apparaît pas avant le droit romain), d'autre part sa liaison avec la diffusion du christianisme. Parce que la religion chrétienne enseigne que Dieu s'adresse à tous les hommes, il est nécessaire de concevoir en chacun de ceux-ci l'existence d'un espace susceptible d'accueillir la parole divine: la subjectivité tient alors' sa réalité, non de son opposition à un univers objectif, mais de sa relation avec Dieu et avec la vérité de Sa parole. [...]
[...] [II - La découverte de l'inconscient rend la conscience impuissante] [A. L'appareil psychique peut-il être limité à la conscience Freud souligne que, classiquement, on admet que tout phénomène psychique est par définition conscient, alors que de très nombreux phénomènes psychiques existent sans qu'ils soient appréhendés par la conscience : nous avons, par exemple, des sensations dont nous ne prenons pas conscience parce qu'elles n'entrent pas dans ce qui attire notre attention, Il nous arrive très souvent de prendre conscience d'idées ou de représentations présentes en nous sans que nous en repérions l'origine. [...]
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