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La tradition philosophique réfléchissant sur l'homme définit la conscience comme la capacité de savoir ce qui se passe en nous et hors de nous. L'étymologie du mot semble confirmer cette hypothèse puisque cum-scientia en latin signifie « avec le savoir ». Il s'agirait donc d'une connaissance.
L'énoncé « La conscience peut-elle ignorer le corps social? » laisse supposer que la conscience peut ne pas tenir compte de la société. Mais si la conscience ne dépend pas de la société, la conscience est-elle un intérieur clos? Un repli sur soi-même? Si elle est un intérieur clos, elle n'est donc pas influençable par les facteurs extérieurs, quelle serait alors son origine? Est-elle innée? Comment peut-elle se développer si elle est en rupture totale avec l'extériorité? La conscience serait-elle une âme pensante? Quelle serait alors la différence entre conscience animale et conscience humaine? Il s'agirait donc de savoir la spécificité de cette conscience.
[...] La conscience peut-elle ignorer le corps social? La tradition philosophique réfléchissant sur l'homme définit la conscience comme la capacité de savoir ce qui se passe en nous et hors de nous. L'étymologie du mot semble confirmer cette hypothèse puisque cum- scientia en latin signifie avec le savoir Il s'agirait donc d'une connaissance. L'énoncé La conscience peut-elle ignorer le corps social? laisse supposer que la conscience peut ne pas tenir compte de la société. Mais si la conscience ne dépend pas de la société, la conscience est-elle un intérieur clos? [...]
[...] Mais pour l'instant cette connaissance de soi reste surtout théorique et abstraite. Pour devenir réelle, elle doit s'effectuer dans le monde, se confronter à la réalité. Pour se connaître, il ne faut pas seulement penser, il faut sortir de soi, il faut agir, car c'est seulement à travers ce que l'on fait que l'on peut reconnaître ce que l'on est. La conscience n'est rien sans l'extériorité car pour qu'une pensée soit pensable il faut que quelque chose d'objectif m'amène à le penser. Il existe donc une conscience hors de soi. [...]
[...] La conscience n'est pas en rapport avec le monde mais ce rapport. Pour Sartre, vivre dans le monde, s'éclater vers, n'est pas seulement une caractéristique de la conscience c'est aussi la condition propre de l'homme, son devoir. n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes.”Sartre. La conscience n'est pas passive mais active, l'homme s'engage, que ce soit dans la politique, l'amour, l'histoire Il faut explorer cette relation avec le monde qui semble définir la conscience. [...]
[...] La conscience serait-elle une âme pensante? Quelle serait alors la différence entre conscience animale et conscience humaine? Il s'agirait donc de savoir la spécificité de cette conscience. Pour cela, il faut interroger le contenu de la conscience, donc dissocier les points de vue: la conscience est une substance faite de pensées, d'où un regard sur soi, une connaissance de soi, ou alors la conscience est une conscience de soi et hors de soi, c'est-à-dire qui prend en compte l'extériorité, donc le corps social. [...]
[...] La conscience de soi suppose l'absence d'autrui. Car prendre conscience de soi est un acte solitaire. La méditation de Descartes qui aboutit à la définition de la conscience se déroule dans le recueillement et la solitude, à l'écart de l'agitation de la vie sociale: je pouvais feindre que je n'avais aucun corps, et qu'il n'y avait aucun monde,ni aucun lieu où je fusse Descartes, Discours de la méthode. De même, celui qui veut pratiquer l'introspection aura intérêt à fuir la compagnie des autres, qui ne pourrait que le détourner de soi, pour être seul avec lui-même. [...]
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