Sujet de la dissertation : « Peut-on en appeler à la conscience contre la loi ? ».
[...] En réalité, le travail continu de la conscience permet de réduire les imperfections du légal, le rendant de plus en plus légitime, sans pour autant prétendre parvenir à une loi absolument infaillible En définitive, les lois positives sont certes indispensables à l'ordre public, mais elles sont indéniablement améliorées par le travail de la raison. En effet, ces lois n'ont de légitimité que si elles sont soumises à une confrontation directe avec notre conscience : car la vraie justice n'existe que si la foi est réellement légitime et en symbiose avec l'évolution des connaissances et des mentalités. Plus qu'une possibilité, en appeler à la conscience contre la loi s'avère être un devoir, une nécessité. [...]
[...] Dans quelle mesure la conscience participe-t-elle à l'évolution de la loi ? La conscience est un sentiment interne de la moralité et du devoir. De ce fait, ce n'est que par une confrontation continue entre règles et conscience que l'on peut améliorer les lois positives ; car celles-ci doivent naturellement suivre les constantes évolutions (politiques, sociales, et même économiques) que connaît l'humanité. En fait, l'évolution des circonstances devrait s'accompagner d'une évolution de la conscience, et donc de la loi positive. [...]
[...] Quand celle-ci sont destinées à établir la justice, la dignité, l'équité, nous réalisons qu'elles sont parfois contraires aux principes de la raison. En un mot, la loi - le légal n'est pas légitime dans bien des cas. C'est de ce terrible paradoxe que naît la nécessité de modifier certaines lois établies. Peut-on vraiment substituer la conscience à la loi ? Rappelons ici que les lois dictées par la conscience sont des lois dites universelles qui ne régissent que certains comportements généraux, tels l'éthique, les bons sentiments. [...]
[...] Peut-on vraiment substituer la conscience à la loi ? Dans quelle mesure la conscience participe-t-elle à l'évolution de la loi ? Autrement dit, comment peut-on être juste ? Qu'est-ce qu'une loi ? Doit-elle subir des modifications ? Dans notre tentative de définition du concept de loi il semble indispensable de rappeler la distinction faite entre loi universelle et loi positive. En effet, toute loi universelle parait incontestable et ultra légitime, tant il est vrai qu'elle est le résultat du bon sens naturel, de la conscience morale, et non d'un jugement humain ponctuel. [...]
[...] DISSERTATION PHILOSOPHIQUE Peut-on en appeler à la conscience contre la loi ? Par crainte peut-être de transgresser l'ordre établi, nous refusons de nous opposer à la loi dans sa signification juridique, ou politique. Quand bien même une personne émettrait des réserves quant au bien fondé de ces lois positives, on lui rétorque souvent : la loi, c'est la loi ! Pourtant, devions-nous accepter, sans discussion aucune, le code noir ? Chacun admet aujourd'hui que les philosophes des Lumières, tel Luis de Jaucourt dans Traite des nègres, ont bien eu raison de combattre l'esclavage Devant cette réalité, nous sommes en droit de formuler le questionnement suivant : Peut-on en appeler à la conscience contre la loi ? [...]
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