La conscience de soi et les rapports que nous entretenons avec notre conscience constituent un vaste champ d'idées et de réflexion depuis que la philosophie existe. A partir de Socrate, le thème de la conscience s'affine un peu plus ; une célèbre phrase de celui-ci était : « Celui qui est intelligent est celui qui sait qu'il ne sait pas. ». Autrement dit, Socrate entrevoit ici un rapport entre le « moi » et la conscience que j'ai ou que je peux avoir de moi-même. A mesure que l'on avance dans l'histoire de la philosophie, ce rapport entre être moi et la conscience d'être moi devient flou (...)
[...] En fait, il est tout ce que ces derniers ne sont pas et que lui a conscience d'être. Cependant, nous pourrions demander si cet aspect de sa personnalité est totalement objectif ou alors la conscience n'aurait-elle pas servi ses intérêts aux détriments de toute objectivité ? Nous jouons donc un rôle dicté par les intérêts de notre conscience là où la conscience réflexive permet un progrès dans la connaissance de soi. Ce pouvoir réflexif qui n'a de cesse de nous poursuivre en toute légitimité dans nos faits et gestes rend possible l'objectivité de notre conscience sur nous-même et pour nous dire qui nous sommes réellement. [...]
[...] Or, la question Suis- je ce que j'ai conscience d'être ? se place dans l'absolu, donc ici je ne pourrais répondre que par peut-être La conscience ne peut pas exercer un regard objectif sur le moi car cette conscience est rapport avec le monde extérieur et avec nous-même. Elle est donc influencée par des éléments extérieurs à elle-même. Notre conscience peut donc être à priori qualifiée de subjective. En effet, n'avez-vous jamais ressenti cette impression si particulière de prendre conscience d'une partie de vous- même que vous ignoriez totalement jusqu'à ce moment ? [...]
[...] La réponse à la question Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? semble donc des plus difficiles à répondre du fait du relatif chronique qui guette la réponse. La crise identitaire renforce ce sentiment d'inadéquation plénière entre conscience et moi La crise identitaire peut être modélisée par la réponse non à la question suivante : suis-je ce que j'ai conscience d'être ? En effet, si une personne s'entête à répondre oui à cette question, alors comment peut-il subsister de telles maladies psychiques ? [...]
[...] Pour répondre à la question Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Husserl introduira le terme de conscience réfléchie Il s'agit du fait que nous avons conscience que nous sommes conscients. Or, être conscient, c'est savoir qui on est. En d'autres termes, être conscient de sa conscience, c'est être ce que l'on a conscience d'être. Avec ses deux théories de conscience immédiate et conscience réflechie ce dernier peut répondre par un oui solennel à la question précédente. Husserl rend donc indubitable la preuve selon laquelle nous sommes conscients de ce que nous sommes. [...]
[...] De plus, un autre mécanisme dans notre quête de réponse à la question Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? vient s'additionner. Il s'agit du processus de refoulement executé par notre conscience sur nous-même. Cette dernière nous renvoie donc une image déformée de nous-même. Ce processus d'auto-régulation fait par la conscience reste la preuve indubitable par laquelle nous pouvons penser que la conscience n'est pas objective avec nous-même. En effet, le psychisme, lorsqu'il fait une sorte de tri a pour effets de fausser de façon importante ce que nous sommes réellement. [...]
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