Dès lors, la question est de savoir si avoir conscience, c'est-à-dire, savoir que l'on est, s'est savoir qui l'on est. En d'autres termes : que nous apprend la conscience sur nous-même ? La conscience suffit elle à se comprendre soi-même ?
Le problème qui apparaît ici est celui de la maîtrise de soi, et par delà celui de la liberté et du déterminisme. Bref, sommes nous libre ou déterminé ? (...)
[...] Ce déterminisme de la conscience, on pourrait aussi le constater sur un plan social. II Le déterminisme social de la censure La liberté paraît n'être qu'un leurre. Pourtant, nous avons en nous un certain sentiment de liberté. Comme l'écrit Descartes dans les principes de la philosophie : notre liberté se connaît sans preuve, par la seule expérience que nous avons Sauf que cette expérience pourrait bien être trompeuse. En effet, les hommes ne seraient en réalité pas libre, mais croirai l'être parce qu'ils ignorent l'ensemble des causes qui les poussent à penser et à agir comme ils le font. [...]
[...] On parlera en ce sens de conscience psychologique ; la conscience étant ici liée non à l'action mais à la pensée. Dès lors, la question est de savoir si avoir conscience, c'est-à-dire, savoir que l'on est, s'est savoir qui l'on est. En d'autres termes : que nous apprend la conscience sur nous-même ? La conscience suffit elle à se comprendre soi-même ? Le problème qui apparaît ici est celui de la maîtrise de soi, et par delà celui de la liberté et du déterminisme. Bref, sommes nous libre ou déterminé ? [...]
[...] Mais d'une pensée qui n'est plus inconsciente, on peut seulement dire qu'elle a surmonté la force du refoulement, et non qu'elle est effectivement consciente. Il peut se faire qu'elle reste inconsciente au sens descriptif. C'est pourquoi Freud distingue trois lieux psychiques qui forme la première topique : l'inconscient, le préconscient, et le conscient. Ainsi, ce qui est inconscient au sens descriptif est préconscient au sens topique. Toutefois, la conception topique du psychisme pose problème. En effet, que fait-il entendre par lieu psychique. A plusieurs reprises, Freud insiste sur la valeur purement métaphorique de ces lieux. [...]
[...] Plus que l'effet d'un déterminisme interne, la conscience serait le fruit d'un déterminisme essentiellement social. C'est ce que soutient Rakounine dans ses Œuvres. Ainsi, les Hommes, loin d'être libres de leurs pensées et de leurs actes, ne seraient en réalité que des produits et des instruments d'innombrables rapports sociaux. Ainsi, chaque individu serait aliéné aux autres. Conclusion L'originalité de la psychanalyse consiste donc dans sa formulation de l'inconscient qui se caractérise par le passage du sens descriptif au sens topique. [...]
[...] I L'inconscient au sens topique Il semblerait que les données de la conscience soient en réalité extrêmement lacunaire et que par conséquent, la conscience ne peut suffire à se connaître soi-même. Ce que révèle la psychanalyse, c'est qu'il existe en nous des pensées à la fois inconsciente et efficiente, c'est-à-dire dynamiques, qui, bien qu'inconscientes, produisent un effet sur notre emportement conscient. Ces pensées, Freud les appellent des actes psychiques. Elles se manifestent sous la forme de symptômes, que Ricœur appellent des effets signes : produits par une pensée inconsciente, ils permettent d'en deviner la présence. [...]
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