Dissertation de Philosophie (niveau Terminale) répondant à la question suivante : L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ?
[...] Or l'inconscient n'est-il pas d'abord cet inconnu d'ordre corporel qui s'oppose dans son essence à la conscience, qui elle, en revanche, relève du psychisme ? Déterminer ce que sont la conscience et l'inconscient revient finalement à s'interroger sur l'homme et sur les rapports entre son âme et son corps. [ A. Lorsque la conscience se confond avec le psychisme ] Avant d'être une préoccupation pratique d'ordre psychologique, la connaissance de soi est d'abord une recherche philosophique inaugurée avec l'oracle de Delphes connais-toi toi-même devenu la devise de Socrate. [...]
[...] L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ? [ Introduction ] Cela m'a complètement échappé : un tel constat marque la prise de conscience de quelque chose que l'on a vu, fait ou dit sans s'en apercevoir, comme si la sortir de l'état inconscient résultait d'une présence plus attentive de la conscience. En ce sens, le passage entre ces deux états serait celui d'un réveil de la conscience. Mais si l'on peut passer progressivement de l'inconscient grâce à une attention plus soutenue, l'inconscient n'est-il alors qu'un degré moindre de la conscience ? [...]
[...] Mais comment rendre compte alors des actes involontaires qui nous déterminent et qui échappent pourtant à toute attention soutenue de la conscience ? [ 3. Mais cet inconscient, lorsqu'il a sa propre activité, ne peut se confondre avec une conscience dégradée, même si, comme elle, il est de nature psychologique ] Il existe des phénomènes dont aucune activité physiologique ne peut rendre compte et qui échappent à toute prise de conscience. Ces phénomènes sont d'origine psychique, mais témoignent d'une activité exclusivement inconsciente. [...]
[...] Même si l'inconscient et la conscience sont tous deux d'essence psychique, ils n'ont pas une différence de degré, mais une différence de nature. Aujourd'hui largement vulgarisée, l'idée d'une activité inconsciente psychique et autonome apparaît pour le sens commun comme une évidence. Questionner cette évidence montre que l'inconscient, avant d'être un thème psychologique, est un concept philosophique qui engage avec lui des présupposés métaphysiques. [...]
[...] Il peut exister également des sentiments confus, comme une affection naissante qui porte vers quelqu'un et qui ne vient à la conscience que progressivement. Dans un autre sens, une connaissance peut être oubliée, et devenir inconsciente. Souvenirs, affections, troubles, oublis sont des réalités psychiques sur lesquelles il suffit que l'attention du sujet se porte pour qu'elles soient visibles à la conscience. En ce sens, ces éléments inconscients peuvent être considérés comme une conscience endormie, une conscience de faible degré. Affirmer que ces éléments seraient purement physiologiques serait rendre inexplicable leur passage à la conscience. [ B . [...]
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