En dehors des personnes atteintes de maladies mentales, on se considère normalement comme conscient de soi, conscient de son existence et pleinement maître de soi. Cependant, maîtrisons-nous pleinement notre être ? L'image que nous nous faisons de nous-mêmes est-elle la réalité ou alors une illusion ? La conscience de qui nous sommes, de notre existence en tant que sujet pensant (à opposer à un objet) et de notre place dans le monde. Elle inclut aussi la connaissance de ces pensées, de ses actes et de ses sentiments. L'illusion, elle, repose sur une interprétation fausse d'une donnée sensible c'est-à-dire d'une donnée apportée par les sens. Sommes-nous victimes d'un mirage ? D'un côté il semble que l'homme en tant que sujet se différencie des autres êtres vivants par sa conscience de soi mais en même temps, il nous arrive de ne pas être totalement maîtres de nous-mêmes comme dans nos rêves. Les rêves posent la question de la place de l'inconscient que nous ne maîtrisons pas et qui semble s'opposer à la conscience de soi.
Dans un premier temps, on montrera que la conscience de soi apparaît comme une condition première à l'existence. Puis que l'homme en tant que sujet peut être influencé et que la conscience de soi en est altérée. Enfin, la place de l'inconscient dans notre psychisme remettra en cause la maîtrise de soi et la conscience de soi.
La conscience de soi n'est pas une illusion, c'est la condition de mon existence. De plus, elle donne un sens à mon existence, une existence de sujet. En effet, l'homme est considéré comme un sujet, comme une personne. Il possède des facultés mentales : la volonté, la pensée, les sens et la conscience. Nous sommes des individus avec nos propres traits de caractères, notre personnalité et une unité. Tout cela n'a de sens que si nous sommes nous-mêmes conscients de notre propre existence, c'est en ce sens que c'est une condition de mon existence. L'existence est vidée de son sens si nous n'avons pas conscience de nous-mêmes. La conscience de soi n'apparaît pas comme une illusion puisqu'elle s'impose à nous, elle n'est pas le fruit d'une perception qui aurait pu amener à un jugement erroné et par conséquent nous tromper comme peut le faire un mirage.
Ce qui amène au fait que la perception du monde repose sur la conscience. Le monde est unique, il est issu de la conscience collective qu'on lui porte. Si nous n'étions pas conscients de nous, comment pourrait-on être conscient du monde, de ce qui nous entoure ? Le monde existe parce que notre conscience nous l'impose tout comme nous existons parce que notre conscience s'impose à nous. L'environnement dans lequel nous évoluons est issu de nos pensées, d'une partie de conscience - qui est inhérente à la conscience de soi -, la conscience réfléchie. La conscience réfléchie est la faculté de faire retour sur ses perceptions, sur ses sentiments et de les comprendre, de leur donner un sens, de les analyser. Cette conscience est le propre de l'homme. On peut dire qu'elle est très répandue dans les espèces animales. Elle est à l'origine des connaissances, des sciences et quand elle se perçoit elle-même on parle de la conscience de soi. La conscience en prenant conscience d'elle-même permet de se définir comme appartenant au monde. Une fois de plus nous avons montré que tout comme nous pouvons percevoir le monde, la conscience peut se percevoir elle-même, ce qui montre que nous ne sommes pas victimes d'une illusion lorsque l'on affirme l'existence de la conscience de soi. (...)
[...] L'individu n'est pas conscient des choix que la société fait pour lui. Ces choix de la société dépassent les lois. Les lois, elles, sont bien visibles. L'enfant masculin est amoureux de sa mère et a le désir par conséquent de tuer son père pour le remplacer, c'est ce que montre Freud à travers le complexe d'Oedipe. Cependant la société fait rejeter à l'enfant ces pulsions, on lui inculque le caractère immoral du parricide et des relations amoureuses au seins d'une famille. [...]
[...] La conscience de soi n'est-elle qu'une illusion ? Plan Introduction I La conscience de soi n'est pas une illusion La conscience de soi est la condition de mon existence La perception du monde repose sur la conscience La pensée descartienne Conclusion et transition II La conscience de soi est-elle totale ? La mémoire est sélective La conscience de soi est influencée Les sens trompent la conscience Conclusion et transition III L'inconscience L'importance de l'inconscient dans la psyché L'inconscient freudien Conclusion En dehors des personnes atteintes de maladies mentales, on se considère normalement comme conscient de soi, conscient de son existence et pleinement maître de soi. [...]
[...] Dans ce cas, la conscience que nous avons de nous-mêmes agit comme un mirage, nous avons l'impression de savoir tout de nous mais en réalité nous pouvons ne plus être conscients de ce que nous avons fait la semaine dernière. Finalement, nous avons l'illusion de la connaissance profonde de soi car notre connaissance de nous-mêmes reste très approximative. La conscience de soi est personnelle, elle nous appartient à chacun de nous. Avoir conscience de soi c'est aussi pouvoir faire ses propres choix, ses propres initiatives, ses propres pensées. Ces choix doivent être faits consciemment et de façon souveraine. [...]
[...] La conscience que nous avons de nous dans ce cas est illusion. Notre jugement est dévié de la réalité par de fausses observations. Les sens provoquent l'illusion de la réalité, c'est le cas dans les mirages. Nos sens ont aussi une responsabilité dans l'influence de l'inconscient. C'est le cas des images subliminales, inconsciemment, elles sont enregistrées dans notre mémoire et peuvent avoir des conséquences sur les comportements. De nombreux philosophes défendent des théories autour d'un inconscient humain. L'inconscient se retrouve à plusieurs des cinq niveaux de la psyché selon la psychologie analytique. [...]
[...] La conscience en prenant conscience d'elle-même permet de se définir comme appartenant au monde. Une fois de plus nous avons montré que tout comme nous pouvons percevoir le monde, la conscience peut se percevoir elle-même, ce qui montre que nous ne sommes pas victimes d'une illusion lorsque l'on affirme l'existence de la conscience de soi. Enfin, Descartes a tenté de refonder des bases communes en réponse aux septiques et aux libertins. Dans le Discours de la méthode, il va présenter la démarche qu'il a suivi pour accéder à la toute première des connaissances Cogito ergo sum que l'on traduit couramment par Je pense donc je suis On peut remettre en cause le contenu de ma pensée mais je ne peux pas remettre en cause le fait même que je pense. [...]
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