Il s'agit d'une dissertation complète sur le sujet suivant : "L'homme est-il seulement défini par sa conscience" ? Plan en trois parties, 16 339 caractères.
[...] Ainsi, la conscience de soi permet de définir l'homme comme créature consciente. Néanmoins, la conscience n'est pas le seul concept permettant de tracer les contours si particuliers de l'espèce humaine. Cependant, bien que définit par la conscience, l'homme peut être reconnaissable par d'autres moyens. Nous verrons qu'il dispose d'un corps prédéfini et que l'inconscient l'habite tout aussi bien que la conscience. En effet, l'espèce humaine, bien qu'animale, est reconnaissable par des caractères spécifiques. L'homme type est donc un bipède vertébré composé d'exactement quarante-six chromosomes, dont deux définissant son sexe, mâle ou femelle, d'un crâne d'un volume d'environ 1500cm3, de quatre membres, d'un pouce opposable aux autres doigts et d'une pilosité réduite par rapport aux autres primates. [...]
[...] Y en a-t-il une ? Ou sont-ils identiques ? C'est ce que tente de résoudre le film Blade Runner, long-métrage réalisé en 1982 par Ridley Scott. Et finalement, si ce qui les différenciait en était la conscience ? Ce terme de « conscience » est populairement défini comme la capacité d'un humain à se penser lui-même et à penser le monde. La possibilité pour un sujet de faire qu'il n'est pas seulement posé dans le monde comme peut l'être un objet mais qu'il se rapporte à celui-ci, qu'il le vise et qu'il s'y projette. [...]
[...] En outre, un nouveau concept définissant les humains est mis en avant par Freud. Par ailleurs, l'idée de l'inconscient, complètement absente chez Descartes, vient compléter la définition de l'homme. En effet, étudié par Leibniz, l'inconscient, en tant que conscience affaiblie, est associé aux « petites perceptions », ces bruits infimes et éparses qui composent la réalité mais dont l'homme n'a conscience qu'à partir d'un certain degré. Il développe alors l'idée que l'expérience du réel est infiniment plus riche et complexe que ne l'est la représentation du réel. [...]
[...] La quête de la connaissance de soi n'est-elle pas infinie ? Pour y parvenir, l'introspection : « regarder à l'intérieur de soi » peut, à première vue, s'avérer utile. Cette observation de la conscience par elle-même permet d'étudier les états psychiques. Ainsi l'homme revient sur lui-même pour étudier sa nature profonde. Mais finalement cela reste très délicat car est-il possible que l'homme se pense en tant qu'objet et être pensant ? En outre, pour se définir lui-même, l'homme doit alors poser des cadres, avec des grandeurs physiques précises, or si jamais l'un d'eux souhaite se sentir homme en dehors de ces limites, il ne sera plus considéré en tant que tel. [...]
[...] Pour Locke, philosophe anglais, la conscience accompagne l'ensemble des actes de l'homme. Ainsi, la mémoire occupe un rôle fondamental dans la notion de conscience puisque c'est grâce à elle qu'un homme peut lier des perceptions de réalité présente à des perceptions passées. Nait alors l'identité personnelle qui permet à une même conscience de rassembler les souvenirs passés au présent. Ainsi la conscience est constituée de l'identité personnelle, elle-même possible grâce à la mémoire. Or cette capacité à se souvenir de situations particulières combinée à l'anticipation, réagir rapidement à des situations déjà expérimentées, permet à l'homme de se situer dans la réalité et dans le monde. [...]
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