Nietzsche, "Le gai savoir" : commentaire d'un extrait (le développement de la conscience)

Résumé du document

Ce texte, extrait de Le gai savoir, ouvrage écrit par Friedrich Nietzsche en 1886, aborde le thème de la conscience et plus particulièrement du développement de celle-ci. Il pose donc la question de la nécessité du développement de la conscience et son utilité pour l'individu. La thèse avancée par Nietzsche, philosophe allemand du XIXème siècle, est que la conscience n'est pas un absolu mais qu'elle a été forcée de se développer dans l'utilité des rapports humains et de la communication entre individus ; il décrit aussi la conscience comme commune à tous les hommes et faisant partie, à part entière, de l'être humain.

Dans une première partie, nous verrons l'apparition inévitable de la conscience due à l'importance des rapports humains dans les sociétés ; puis dans une deuxième partie, le fait que la conscience est collective et qu'elle est étroitement liée au langage (...)

Extraits

[...] Dans ce cas, ce serait la conscience commune des individus, développée par le besoin de communication dans les rapports humains, qui serait la cause d'actions de même type ou de même valeur chez l'Homme, qui est enfermé dans un monde ou il se doit de respecter des normes sociales que celui-impose ou que les individus se sont eux-mêmes imposés, pour ne pas choquer la morale. Ceci implique une remise en cause, au moins partielle, du besoin et de la nécessité de la conscience dans le monde d'aujourd'hui. [...]

[...] Depuis la nuit des temps, l'Homme pense donc, mais est aussi en perpétuel recherche de bien-être et de sécurité. Il cherche à comprendre la vie, à comprendre les autres, mais aussi à se comprendre lui-même pour connaître ses craintes, ses désirs, ses goûts, etc L'Homme pour cela, dû développer une conscience qui lui sert, en quelque sorte, de pense- bête pour se rappeler les moments qu'il a vécu et faire en sorte de ne plus les revivre s'il considère que ceux-ci ne sont pas en accord avec lui- même ; l'individu craint la solitude et a donc développer, sans s'en rendre compte, une conscience qui le guide, lui indique les choses à faire ou à ne pas faire. [...]

[...] L'individu n'a pas conscience que sa conscience, justement, est collective et semblable à celle des autres ; c'est à dire que celui-ci pense et croît agir selon son caractère ou son envie mais agit en fait selon les principes de sa conscience qu'il s'est fixé par rapport aux règles ou aux normes définies par la société et qui sont les mêmes pour tous ceux qui en font partie. Nietzsche ne définit pas l'Homme comme étant tous les mêmes mais explique simplement qu'ils ont la même conscience, c'est à dire la même perception des évènements du fait qu'ils vivent dans un monde imposant des règles ou des normes sociales semblables. [...]

[...] Il pose donc la question de la nécessité du développement de la conscience et son utilité pour l'individu. La thèse avancée par Nietzsche, philosophe allemand du XIXème siècle, est que la conscience n'est pas un absolu mais qu'elle a été forcée de se développer dans l'utilité des rapports humains et de la communication entre individus ; il décrit aussi la conscience comme commune à tous les hommes et faisant partie, à part entière, de l'être humain. Dans une première partie, nous verrons l'apparition inévitable de la conscience due à l'importance des rapports humains dans les sociétés ; puis dans une deuxième partie, le fait que la conscience est collective et qu'elle est étroitement liée au langage. [...]

[...] La pensée qui devient consciente est aussi celle qui est retranscrite en paroles, alors que la conscience seule est une action intérieure qui vise à se prévenir soi-même d'un danger ou d'une action à effectuer ou pas. Le développement de la conscience et du langage sont, malgré tout, liés puisque quand on exerce l'action de parler, on a conscience qu'on le fait même si cette action est devenue naturelle chez l'Homme. On en revient au point de départ ou Nietzsche affirmait que la conscience s'était développée avec le mode de vie actuel et que l'Homme solitaire n'en aurait pas eu l'utilité. [...]