La conscience (réfléchie), qui depuis Descartes est censée avoir un privilège (cf. le cogito) concernant l'accès à nous-mêmes, ne serait-elle que la superficie de l'esprit ? N'est-elle pas, plutôt que la connaissance de nous-mêmes, illusion sur nous-mêmes ? Ne nous cache-t-elle pas tout de nous ? (...)
[...] III-Ne suis-je pas même tout à fait autre que ce que j'ai conscience d'être? L'inconscient freudien Les sciences humaines (primat du social sur l'individuel) La conscience perd tout privilège; elle n'est plus que la surface du psychisme. Son immédiateté est trompeuse (elle nous trompe sur nous-mêmes). Bref, il y a quelque chose de plus profond qu'elle, qui est mon être véritable, et à quoi je n'ai hélas pas accès directement. IV - Mais finalement, ne puis-je pas partiellement prendre conscience de ce que je suis? [...]
[...] Transition : que présuppose la thèse selon laquelle je suis tout ce que j'ai conscience d'être? Que la conscience existe ou peut exister à part du monde extérieur. On va montrer que ce présupposé ne va en fait pas de soi. II- Soit Hume, soit Kant : ainsi, peut-être ne suis-je pas exactement tel que je m'apparais à moi-même à travers ma conscience? Qui nous dit que la conscience bénéficie d'une telle immunité? Il faudrait alors que la conscience soit pure intériorité, ie, que je puisse discerner totalement "avoir conscience de soi" et "du monde". [...]
[...] Suis-je ce que j'ai conscience d'être? sens des termes. : notion de sujet (pensant); désigne l'homme en tant que connaissant. "Etre"; "suis" : exister (être en général : réalité) "conscience" : esprit qui connaît par opposition aux choses à connaître; on peut définir les différents niveaux de la conscience : conscience immédiate; réfléchie (se saisir comme sujet pensant, comme conscience; cf; introspection, faculté de rentrer à l'intérieur de soi pour se connaître). Sorte de savoir immédiat. Mais ici, il s'agit de la conscience réfléchie. [...]
[...] Bref, la conscience me trompe. Nous sommes peut-être tout à fait autre que ce que nous avons conscience d'être -du moins, cela est ici présenté comme douteux Enjeu : si oui alors la conscience est un savoir, elle est toute-puissante si non, alors, il existe autre chose qu'elle, il y a sans doute un inconscient 5)Problématique : la conscience (réfléchie), qui depuis Descartes est censée avoir un privilège (cf. le cogito) concernant l'accès à nous-mêmes, ne serait-elle que la superficie de l'esprit? [...]
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