Le terme conscience peut sembler simple car, il est d'usage courant. En effet, bon nombre d'expressions telles que prendre conscience d'une situation, réagir en toute conscience, perdre conscience, avoir bonne ou mauvaise conscience sont d'usage courant. Pourtant, le terme conscience vient du latin conscientia, qui signifie avec science ou savoir (du préfixe con- qui signifie « avec » et du suffixe -scientia qui signifie « science ») ; cela veut dire que la conscience d'un sujet a un rapport avec la science, et la connaissance.
[...] Ainsi, la conception classique de l'homme, c'est-à-dire la capacité d'un sujet de reconnaître et de contrôler ses pensées et émotions, ses actes et son langage est remis en cause. En effet cette capacité se trouve radicalement contestée par l'existence d'un Inconscient qui selon Freud occupe les neuf dixièmes de l'appareil psychique et doit être compris comme constitué de pulsions qui ne peuvent accéder à la conscience. La théorie de l'Inconscience montre "au moi que, même dans sa propre maison, il n'est pas maître". L'inconscient vient donc bouleverser la notion même de conscience. La conscience n'est donc pas exclusivement morale. [...]
[...] En effet, la conscience désigne un état moral. D'ailleurs, cela est perceptible au fait que le nom "conscience" a donné deux adjectifs : "conscient" et "consciencieux". De plus, Platon écrit que nul n'est méchant volontairement (Protagoras). Si nous faisons le mal, c'est par ignorance. Nous pensons que cela nous est profitable. Or nous nous trompons : le mal que nous commettons induit des conséquences néfastes pour son auteur. La conscience morale désigne en effet le sentiment intérieur d'une norme du bien et du mal qui nous dit comment apprécier la valeur des conduites humaines, qu'il s'agisse des nôtres ou de celles d'autrui. [...]
[...] Puis, dans un deuxième temps le sujet possède une conscience psychologique ce qui renvoie à la conscience immédiate des choses et du monde qui l'entourent. L'analyse de la conscience permet donc d'analyser chez un sujet son état moral, mais aussi son état psychique. Nous ne pouvons pas affirmer que la conscience a un rôle précis, car nous pouvons remettre en cause son existence. La conscience existe-t-elle vraiment, ou est-ce une illusion du langage ? Si elle existe comment la concevoir ? Peut-on lui attribuer un contenu et un lieu ? [...]
[...] Tout d'abord, la conscience a une fonction morale. Dans un premier temps, on peut remarquer que la conscience nous dicte notre devoir, elle possède donc un rôle moralisateur dans la mesure où c'est elle qui implique la responsabilité, c'est à dire la capacité de pouvoir répondre de nos actes et de nos pensées. Pour Kant, la moralité engendre responsabilité qui implique l'unité de la personne laquelle implique la conscience, ainsi il rattache la moralité de l'homme à sa conscience. Cela explique d'ailleurs qu'en principe, en droit, on exige de la personne qui a commis une faute, qu'elle ait eu conscience de son acte. [...]
[...] La conscience n'est donc pas uniquement morale. La conscience morale est souvent évoquée comme une voix alors que la conscience psychologique est souvent évoquée comme une lumière : si la première nous parle la seconde nous éclaire La conscience psychologique désigne en effet le fait d'être conscient des objets qui nous entourent, nous les percevons et nous réagissons à leur présence. La conscience psychologique est donc synonyme d'éveil, dans le sens de l'éveil au monde. D'ailleurs, le rapport au monde et à autrui permet d'évoluer, c'est le fait d'être en contact avec autrui qui fait prendre conscience de qui nous sommes réellement. [...]
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