conscience, avantage, homme, indispensable
La conscience, c'est l'intuition plus ou moins claire que l'esprit à de lui-même, c'est à-dire que la conscience est le savoir qui accompagne nos pensées et nos actes. Lorsqu'on fait une action, on est conscient qu'à cet instant précis on est en train de l'accomplir. D'autre part, on parle d' « avantage » lorsqu'on peut tirer profit de quelque chose, lorsque cette chose a une véritable utilité pour nous. Pourquoi la conscience, qui est censée apporter à l'homme la connaissance de ses états mentaux et de son existence comme sujet pensant, peut-elle ne pas être un avantage ?
[...] Cependant, si la conscience permet à l'homme de se connaitre lui-même, n'est-elle pas parfois trop subjective ? Il s'agit du premier reproche qu'on pourrait faire à la conscience ; lorsqu'on essaye de penser le monde ou que l'on essaye de juger nos actes, on n'est jamais vraiment objectif puisqu'on ne peut sortir de soi-même. Ainsi, on est souvent indulgent avec les fautes que l'on commet et beaucoup moins avec celles des autres. Notre conscience morale nous permettrait selon Rousseau de faire le bien, mais notre vision de la justice ne serait-elle pas subjective ? [...]
[...] La conscience est-elle un avantage ? La conscience, c'est l'intuition plus ou moins claire que l'esprit à de lui-même, c'est à-dire que la conscience est le savoir qui accompagne nos pensées et nos actes. Lorsqu'on fait une action, on est conscient qu'à cet instant précis on est en train de l'accomplir. D'autre part, on parle d' « avantage » lorsqu'on peut tirer profit de quelque chose, lorsque cette chose a une véritable utilité pour nous. Pourquoi la conscience, qui est censée apporter à l'homme la connaissance de ses états mentaux et de son existence comme sujet pensant, peut-elle ne pas être un avantage ? [...]
[...] Le fait qu'on ait une conscience qui nous guide est selon Kant le privilège de l'homme. D'après le philosophe, ce privilège permet d'affirmer la supériorité de l'homme sur les animaux qui eux n'agissent que selon leur instinct. La conscience de soi fait qu'on est ni un animal dépourvu de raison ni une chose mais une personne. L'homme a donc une dignité qu'il est le seul à posséder selon Kant. Cette dignité implique une exigence de respect entre les hommes. A l'image de Kant, Descartes accorda lui aussi une grande importance à la conscience de soi, en effet il arriva à la conclusion qu'on pouvait douter de tout, de nos connaissances, de notre vision du monde extérieur, mais pas de notre pensée qui doute car lorsqu'on doute, on pense, or penser c'est être, ce qui permet au philosophe de dire « je pense donc je suis ». [...]
[...] Pour Platon, la conscience de l'homme est sans cesse trompée par la réalité sensible. Spinoza va plus loin en disant que la conscience elle-même est source d'illusions, il déclare dans sa Lettre à Schuller que les hommes se croient car ils « ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent », l'illusion produite ici est le sentiment de liberté. On croit choisir librement alors que nos choix sont fortement influencés par nos désirs, nos penchants du moment, qu'on est incapable d'expliquer. [...]
[...] On parle ici de la prise de conscience libératrice. Si Freud a élaboré la théorie de l'inconscient parce que les théories fondées sur la suprématie de la conscience ne parvenaient pas à guérir les névrosés, c'est aussi lui qui a montré que seule la prise de conscience pouvait soigner ces malades. Plus généralement, à quoi serviraient la liberté et le bonheur, qui sont censés être les buts de la vie de l'homme si celui-ci est incapable de saisir ces choses à travers sa conscience ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture