Etymologiquement, le mot "conscience" signifie "savoir ensemble", "savoir rassemblé" (cum scientia): la conscience est cette lumière qui ramasse et unifie toute notre expérience. Etre conscient, c'est en effet agir, sentir ou penser et savoir qu'on agit, qu'on sent qu'on pense. Le fait d'être conscient constitue donc pour l'homme un événement décisif. Effectivement dans la mesure où l'homme est conscient, il n'est plus simplement chose parmi les choses. Il est devant le monde, qui représente quelque chose à connaître, à comprendre, à juger. L'homme entretient un rapport de confiance avec sa conscience que l'on pourrait qualifier d'instinctif.
[...] En effet, ma conscience est telle "un pont jeté entre le passé et l'avenir" qui rassemble et organise les expériences pour me préparer à affronter les événements à venir. Etre conscient, c'est chercher la meilleure solution d'un problème, c'est m'aviser que je peux agir de telle manière, de telle autre ou de telle autre encore. On peut dire en ce sens que la conscience est liberté CONCLUSION Ainsi la conscience peut effectivement errer, s'égarer mais sans jamais nous mener à notre perte. Au contraire ce serait s'en séparer qui nous perdra. Un discrédit absolu et définitif de la conscience n'est donc pas envisageable. [...]
[...] Effectivement la conscience s'ouvre également sur le monde. La conscience ne fait pas du sujet pensant un simple spectateur de choses, car le sujet est d'abord un sujet engagé dans le monde. Toute conscience est mise en relation d'un sujet et d'un objet: "le mot intentionnalité ne signifie rien d'autre que cette particularité foncière et générale qu'a la conscience d'être conscience de quelque chose" précise Husserl dans ses Méditations cartésiennes. Considérons des "états de conscience" tels qu'une perception, un souvenir, une émotion. [...]
[...] En outre, la conscience ne serait pas le tout de l'activité psychique. Effectivement la psychanalyse a signé la défaite de la conscience comme prétention à la domination de soi et à la maîtrise des différents processus mentaux. Le moi ne serait-il plus maître dans sa propre maison? Selon Freud cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Il présentera donc la présence d'un inconscient qui est la cause des erreurs de la conscience. Cela serait lui qui transformerait les informations pour éviter de choquer le sujet. [...]
[...] Notre conscience peut nous induire en erreur. Seulement, avoir conscience de quelque chose est-ce bien synonyme de connaître cette chose en question? La conscience s'égare, outre par ses propres compétences, lorsqu'elle étend son empire de la conscience à la connaissance. Il faut remarquer qu'aussi conscient que l'homme soit de ses actes, il ne se représente pas non plus le monde selon le plan unique de la réalité ou de la fidélité de l'expérience. Il a effectivement recours parfois à son imagination. [...]
[...] La conscience est donc capable de nous induire en erreur. Mais faut-il se défier d'elle pour autant? Même si on reconnaît la conscience comme capable d'errer, cela signifie-t-il pour autant un discrédit absolu et définitif de la conscience elle-même? Certes la conscience nous induit en erreur de temps à autres, mais cela n'est pas constant d'une part et d'autre part il y a différent degré d'erreur ou d'errance. La plupart, tel que le rêve, ne sont pas réellement grave, ni ennuyant. [...]
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