Effectivement, prendre conscience c'est avant tout marquer un arrêt (aussi court soit-il) entre ce qui a été et ce qui est. En prenant conscience, nous séparons, pendant le moment de réflexion, le passé du présent.
On se focalise sur le passé afin d'analyser, voire de s'analyser. Difficile de se rendre compte du temps qui passe, pendant une profonde réflexion sur le monde ou sur ses actions. Nous pouvons conjecturer dès lors, qu'une rupture a lieu durant cette prise de conscience (...)
[...] Ce processus, qui caractérise une conscience réfléchie, nous amène donc à devenir étrangers à soi-même. Intéressons-nous par ailleurs au fondement même de cette conscience. Il s'agit d'un questionnement : il faut s'interroger sur le rapport avec le monde extérieur. Nous devenons alors une pensée pendant la durée de cette réflexion, le je existe, comme nous l'avons mentionné précédemment, sous forme pensante uniquement. Dans la continuité de cette idée, laissons nous dériver un peu et donnons un exemple : Je suis conscient et tout entier à ma conscience. [...]
[...] On apprend à se connaitre et nous devenons d'avantage nous même. En prenant conscience je me vois tel que je suis, je me vois dans ma globalité. C'est ainsi, si l'on peut dire, un outil de travail, qui par l'objectivité, nous rend encore plus nous même. Par exemple, lorsque je dois faire un choix, si je le fais avec conscience c'est que j'ai d'abord étudié les différentes éventualités puis j'ai choisi celle qui me correspond vraiment. Autrement dit, prendre conscience c'est se référer à sa personnalité, à son tempérament. [...]
[...] C'est ainsi que nous devenons nous même. Nous avons jugé ce qui a été bénéfique car nous nous sommes éloignés. Ainsi nous devenons étrangers pour devenir davantage soi-même. Par ailleurs, l'ordre des deux étapes est nécessaire, et la première est préalable à la deuxième. En résumé la prise de conscience comporte ce schéma. On ne peut devenir soi-même que si l'on s'est d'abord interrogé. Et on peut s'interroger si nous pouvons être objectifs, donc se dédoubler ou bien devenir étranger à soi-même. [...]
[...] Comme nous l'avons dit précédemment, la conscience implique une certaine distanciation qui est à l'origine de la possibilité de porter une réflexion sur soi. Nous sommes objectifs, et nous portons un jugement que nous qualifierons de neutre, car nous ne somme que notre pensée et pas notre corps. Donc nous pouvons alors nous réajuster et devenir soi-même. A l'inverse, si conscience signifie rester soi-même on restera subjectif. Impossible de parvenir à la finalité, à savoir, devenir soi-même. La conscience comporte ainsi une difficulté majeure : comment expliquer l'ambivalence de ces deux positions ? [...]
[...] Prendre conscience, est-ce devenir étranger à soi-même ? Effectivement, prendre conscience c'est avant tout marquer un arrêt (aussi court soit-il) entre ce qui a été et ce qui est. En prenant conscience, nous séparons, pendant le moment de réflexion, le passé du présent. On se focalise sur le passé afin d'analyser, voire de s'analyser. Difficile de se rendre compte du temps qui passe, pendant une profonde réflexion sur le monde ou sur ses actions. Nous pouvons conjecturer dès lors, qu'une rupture a lieu durant cette prise de conscience. [...]
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