À première vue, être conscient de soi, c'est éprouver un certain sentiment de son existence : je sais que je suis et je peux chercher à savoir ce que je suis, qui je suis. Dès lors, la question de savoir si la conscience de soi suppose autrui ne semble pas se poser, puisque autrui paraît absent de ce mouvement de la conscience vers elle-même (...)
[...] Au cours de cette lutte, celui qui met sa vie en jeu est reconnu comme le maître par celui qui reste esclave (esclave de la vie d'abord, du maître par conséquent). Cette mise en scène ne décrit pas une situation historique, elle vise à nous faire comprendre que la conscience est plus que la conscience d'exister. Elle inclut la conscience d'être libre (dont le maître est ici la figure). Or cette conscience de soi comme être humain libre doit quelque chose à la présence d'autrui. [...]
[...] ) : la psychanalyse, par exemple, met en évidence la méconnaissance de soi que développe cette conscience de soi, méconnaissance d'un objet autre que le sujet du discours qui dit je Je est un autre écrit Rimbaud), méconnaissance des relations entre soi et les autres qui, intériorisées, continuent de définir un être, à son insu. C'est encore vrai de la conscience de soi dont Hegel fait l'analyse ; mais ne le serait-ce pas déjà de la conscience rationnelle que définit Descartes, par exemple, dans la mesure où cette subjectivité renvoie à une certaine forme d'intersubjectivité, de communauté des consciences, sans laquelle le je qui doute, pense, connaît, etc. nous demeurerait incompréhensible ? [...]
[...] On pourrait dire alors que la conscience de soi met en avant qu'elle ne doit rien à personne. Plus précisément. Elle ne pose pas la question de savoir comment elle parvient à dire ce qu'elle dit ; mais tout se passe comme si elle répondait à cette question par l'affirmation de son indépendance (réelle ou illusoire). Hegel écrit D'abord, la conscience de soi est être pour-soi simple, égal à soi-même, en excluant de soi tout ce qui est autre : son essence et son objet absolu, lui et Moi (Phénoménologie de l'esprit. [...]
[...] Je reconnais que je suis comme autrui nie voit (L'Être et le Néant). Ainsi, la conscience de soi, la connaissance de sa propre conscience, n'est pas accessible à un travail d'introspection, d'observation de soi par soi ; mais elle m'est d'abord révélée par autrui. Bien plus, la présence d'autrui me constitue comme un être nouveau (par exemple, vulgaire ici), dans la mesure où, sans lui, je n'étais tel et ne pouvais donc prendre conscience de moi comme tel. Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi même Conclusion Que la conscience de soi doive quelque chose à la présence d'autrui, cela a été depuis longtemps souligné, bien qu'en des sens différents. [...]
[...] La conscience de soi comme liberté se réalise alors dans la production d'objets travaillés, où le travailleur peut reconnaître sa propre essence. III) Autrui, médiateur entre moi et moi A. Je suis comme autrui me voit (Sartre) Conscient de ce qu'il doit aux analyses de He2e1 en particulier («L'intuition géniale de Hegel est de me faire dépendre de l'antre en mon être (L'Etre et le Néant), Satire affirme également que l'homme ne peut rien être (an sens où on dit qu'on est spirituel, ou qu'on est méchant, ou qu'on est jaloux), sauf si les autres le reconnaissent comme tel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture