Réflexion philosophique sur le rapport entre la conscience et le corps. Le document propose un introduction, deux arguments développés et une conclusion, visant à éclairer l'intitulé du sujet, à savoir : peut-on comparer le lien unissant conscience et corps à celui unissant pilote et navire ?
[...] De même, l'identification du pilote à l'âme n'est pas toujours possible. Pour clore le sujet, il faut dire que le corps est ma véritable identité, mais aussi et surtout le lien entre l'intériorité et l'extériorité, l'âme et le monde. La conclusion hâtive d'une claire distinction du corps et de la conscience n'est pas à retenir. Le Je est l'union intime du corps et de l'âme qui sont indissociables. Il n'y a donc ni maître ni esclave mais un tout harmonieux. [...]
[...] Peut-on alors toujours parler de pilote et de navire ? Argument 1 : L'analogie proposée par Descartes suppose une réification du corps. On peut, en effet, comparer un corps à une machine où chaque organe est une pièce indispensable au bon fonctionnement de l'ensemble. Il est vrai que chaque partie du corps humain a un rôle bien défini. Si l'un de ses organes est défaillant, c'est la survie du corps entier qui est remise en question. Le parallélisme avec le navire semble évident : lorsque le navire est endommagé, il sombre. [...]
[...] Argument 2 : La relation d'appartenance d'un corps à l'âme est plus intime que celle qui unit un pilote à son navire. En effet, un individu ne reste pas neutre et insensible à une blessure physique comme on peut l'être devant quelque chose qui abîme un objet quelconque. En effet, c'est par mon corps que j'existe au monde, et donc que je souffre. Mon corps est mon identité et je ne peux pas en changer comme un pilote change de navire. [...]
[...] Toutefois, le corps permet à la conscience de s'ouvrir au monde extérieur, en effet, il est une sorte de médiateur entre l'intériorité de l'âme et l'extériorité de l'univers qui nous entoure. Peut-être le corps ne se limite-t-il pas à renfermer notre identité, mais est-il aussi et surtout le véhicule de l'être au monde. Conclusion : Suis-je dans mon corps comme dans un navire ? Le problème était de savoir si la conscience dirige le corps qui lui serait toujours subordonné. [...]
[...] Suis-je comme un pilote dans un navire ? Introduction : On admet généralement qu'à force de volonté on réussit toujours ce que l'on entreprend. Cela supposerait que notre volonté n'a pas de limites et que chaque individu, par sa seule force mentale, serait capable de maîtriser parfaitement ses réactions corporelles. Or, chacun s'est déjà aperçu des limites de sa propre volonté. Parfois, on ne peut s'empêcher de pleurer, de rire ou de trembler, malgré les efforts de sa volonté. L'âme étant le siège de la volonté, de l'esprit et de la conscience, on voit alors apparaître une distinction entre âme et corps, le corps abritant cette âme. [...]
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