Dissertation sur le sujet suivant : la conscience est-elle toujours conscience de soi ?
[...] Dans cette perspective nous ne pourrions imaginer autrui en quelque sorte que par un raisonnement analogique factice. La conscience d'autrui découlerait-elle ainsi de la conscience de soi ? Pascal, contemporain de Descartes, fait aussi partie de ceux qui pensent qu'il est impossible de communiquer entre consciences. Il démontre cela à travers l'exemple de l'amour : selon lui, il est impossible d'aimer une personne dans son unité car on n'aime jamais vraiment une personne mais que des qualités : on ne perçoit donc du sujet que l'extériorité. [...]
[...] Personne n'est définitivement ceci ou cela, par exemple menteur ou honnête. Entièrement libre, nous sommes seul responsables de nos actes et donc responsable de nos vies. Autrui ne peut en aucun cas être responsable de ce que nous sommes, quand bien même il représente une limite irréductible et peut me causer souffrance, colère. Nous avons donc vu que la conscience n'est pas seulement conscience de soi mais permet la relation à autrui. Cette relation s'avère conflictuelle mais sans elle je ne saurais pas que j'existe. [...]
[...] Dans sa dialectique du maître et de l'esclave, Hegel montre qu'une reconnaissance d'autrui est possible. Toutefois, cette reconnaissance s'effectue sur le mode la lutte : en effet, chaque conscience essaye de s'imposer en niant celle de l'autre. Celui qui est le plus attaché à la vie finit par se soumettre (c'est donc l'esclave) tandis que l'autre préfère la liberté et manifeste ainsi sa supériorité(le maître). Toutefois le maître ne sera reconnu que par son esclave, c'est-à-dire par une " chose sa " chose par un autrui non reconnu comme tel. [...]
[...] Mon existence ne prend sens qu'au contact d'autres consciences de soi. Autrui est donc à la fois celui à qui je m'oppose mais dont le regard m'assure la reconnaissance. [...]
[...] La conscience est-elle alors solitaire ou solidaire ? " Cogito ergo sum " : Cette évidence surgit après que Descartes a mis en doute tout ce qui existe à savoir le monde, ce que j'imagine, mes sens . tout peut-être falsifié par un malin génie qui peut me tromper. Mais c'est ce doute même qui me prouve que je suis : douter c'est penser et penser c'est être. Puisque je doute je suis, j'existe. Je suis le sujet du doute, je ne suis pas une chose ou un objet je suis un sujet : l'homme se découvre alors quand il dit : je pense donc je suis. [...]
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