Amour, Le Songe d'une nuit d'été, Puc, Marcel Proust, Le Temps Retrouvé, irrationnel, enchantement, maitrise, illusoire, objectivité, mauvais sort, Le Songe, Titania, beauté, idéal, légitime, contrôle, le Banquet, Éros, Socrate, Demetrius, Fabrice, Lysandre
Dans Le Songe d'une nuit d'été, Puc utilise un philtre magique pour rendre une personne amoureuse d'une autre. Cette dimension d'amour magique est aussi formulée par Marcel Proust dans Le Temps Retrouvé « L'expérience aurait dû m'apprendre - si elle n'apprenait jamais rien - qu'aimer est un mauvais sort comme ceux qu'il y a dans les contes, contre lequel on ne peut rien jusqu'à ce que l'enchantement ait cessé ». L'amour n'est alors qu'un mauvais sort, subi par l'amoureux qui ne peut rien faire contre ce sortilège. Ainsi l'amour n'est pas quelque chose de réel, mais d'imaginaire, sans réalité ni objectivité.
[...] Ainsi le sortilège de l'amour permet d'éviter de souffrir. L'illusion vaut alors peut-être mieux que la souffrance et le désordre. À la fin du Songe, Demetrius est sous l'influence du philtre d'amour quand il épouse Helena et les deux personnages semblent heureux, alors qu'avant Helena souffrait de l'amour non réciproque qu'elle portait à Demetrius. Il y a une utilisation de cette illusion pour ne pas souffrir.Enfin, de cet amour magique, il est un idéal à atteindre, une idée parfaite qu'on se fait de l'amour. [...]
[...] Connaitre l'amour permet-il de le contrôler ? Doit-on vraiment chercher à connaitre et maîtriser l'amour et se défaire de l'illusion ?Dans un premier temps, on peut souligner que l'amour est irrationnel et illusoire, avant de remarquer que l'amour n'est pas maîtrisable et enfin se demander s'il ne vaut pas mieux faire durer l'enchantement de l'amour.L'amour est irrationnel et illusoire Tout d'abord, l'amour est comme un sortilège qui nous tombe dessus, sans raison. On peut se mettre à aimer quelqu'un soudainement, sans véritable raison apparente. [...]
[...] Clélia est la femme idéale pour Fabrice, qui trouve toujours d'autres moyens pour lui parler. Ainsi l'amour peut être vu comme un sort qui s'abat sur la personne qui aime, de façon contingente et sans raison. Cette personne ne peut rien faire contre cet amour qui ne peut être maîtrisé et est alors soumis à l'illusion. Le but n'est cependant pas d'essayer d'empêcher l'amour de nous illusionner, mais justement de vouloir être bercé par la magie que procure l'amour. [...]
[...] Égée voit pourtant Demetrius et Lysandre comme des personnes presque identiques. De même, Fabrice aime Clélia sans pouvoir justifier son amour. Mais le plus frappant est la contingence de l'amour entre Clélia et Fabrice, qui se sont rencontrés une fois sur une route de campagne où l'amour frappa soudainement Fabrice. L'amour est alors dû au hasard, comme le montre l'exemple de Cupidon dans Le Songe d'une nuit d'été, qui est aveugle et tire ses flèches aléatoirement. L'amour est le fruit du hasard, nous tombe dessus sans prévenir, sans qu'on puisse le choisir. [...]
[...] L'amour n'est alors qu'un mauvais sort, subi par l'amoureux qui ne peut rien faire contre ce sortilège. Ainsi l'amour n'est pas quelque chose de réel, mais d'imaginaire, sans réalité ni objectivité. La dimension inconditionnelle et illusoire de l'amour peut faire souffrir, c'est pourquoi vouloir le maîtriser semble légitime. Proust aurait aimé apprendre cette illusion amoureuse avec l'expérience, qui est propre à chacun. Mais pourquoi vouloir connaître l'amour ? Cela permettrait d'avoir une emprise sur l'amour et ne pas se laisser ensorceler. Mais peut-on réellement contrôler l'amour ? [...]
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