Ce sujet amène à réfléchir sur la nature de notre connaissance selon qu'elle a pour objet nous-mêmes ou de simples choses, donc à comparer la connaissance que nous avons de nous-mêmes et la connaissance que nous avons des choses. Mais ceci suppose admis que nous nous distinguons essentiellement des choses, ce qui ne semble pas difficile à justifier mais laisse cependant ouverte la possibilité que malgré cette différence essentielle, nous puissions néanmoins nous saisir nous-mêmes comme une chose c'est-à-dire nier précisément ce qui nous distingue essentiellement d'une chose (...)
[...] la connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses? Ce sujet amène à réfléchir sur la nature de notre connaissance selon qu'elle a pour objet nous-mêmes ou de simples choses, donc à comparer la connaissance que nous avons de nousmêmes et la connaissance que nous avons des choses. Mais ceci suppose admis que nous nous distinguons essentiellement des choses, ce qui ne semble pas difficile à justifier mais laisse cependant ouverte la possibilité que malgré cette différence essentielle, nous puissions néanmoins nous saisir nous-mêmes comme une chose c'est-à-dire nier précisément ce qui nous distingue essentiellement d'une chose. [...]
[...] Notre action, dit-il, s'exerce sur la matière, et elle est d'autant plus efficace que la connaissance de la matière a été poussée plus loin. Ainsi, la nécessité de l'action nous pousse à nous penser nous-mêmes sur le modèle des choses extérieures. Les idées abstraites sont tirées du monde extérieur et nous les transposons à notre esprit. Les topiques de Freud en sont une bonne illustration qui représentent notre psychisme comme composé de parties, donc d'une manière spatiale. Aussi, le seul moyen de prendre conscience de ce que nous sommes vraiment est de dégager l'esprit de l'espace, produire une vision directe de l'esprit par l'esprit, qui est la fonction principale de ce que Bergson appelle l'intuition. [...]
[...] Cependant, dans le domaine de la connaissance de soi, la notion d'expérimentation est très problématique. On peut considérer que certains évènements sont des expériences qui nous permettent de mieux nous connaître (on se croyait courageux, on s'est révélé lâche lorsqu'il a fallu sauver quelqu'un ou s'engager dans un combat), ou même qui permettent aux autres de mieux se connaître (la lecture des Confessions de Rousseau ou des Mo~de Sartre, peut permettre à un lecteur, par comparaison, de mieux se comprendre luimême). [...]
[...] L'objectivité est l'un des critères qui permet de distinguer la connaissance de l'opinion qui, souvent, est partiale, orientée, subjective. Mais pour tenir un discours objectif sur ce qu'on étudie, il faut pouvoir mettre l'objet étudié à distance. Il faut qu'il y ait un sujet qui connaît (le scientifique) et un objet qui est connu (la chose qu'on veut connaître). Ainsi, la physiologie par exemple, cette partie de la médecine qui s'intéresse au fonctionnement des organes, traite le corps humain comme une chose ou un objet. [...]
[...] La conscience de soi est une forme de connaissance immédiate, intuitive que chacun a de lui-même. C'est savoir ce qu'on fait, ce qu'on dit, ce qu'on pense. Descartes montre que la conscience, la capacité d'avoir des représentations est la seule certitude absolument indubitable. Je suis, j'existe est absolument vrai chaque fois que je le dis ou je le pense. Car si je me mettais à en douter, j'invaliderais ipso facto mon propre doute puisque penser, c'est douter, et que par conséquent, on ne peut pas sans contradiction douter que l'on pense, au moment même où on Je fait A l'inverse, les choses, qu'il s'agisse des choses sensibles et même des choses mathématiques peuvent être des illusions, donc des choses que l'on peut en principe révoquer en doute. [...]
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