Par la découverte du cogito, Descartes a montré que la recherche d'une connaissance réelle doit partir de la conscience de soi comme d'un fait indubitable. En effet, selon Descartes, je peux douter de tout sauf du fait que moi, en cet instant, je doute car peu importe ce dont je doute, seul compte le fait indubitable que j'en suis conscient (...)
[...] Est-il illusoire de chercher à se connaître soi même ? Par la découverte du cogito, Descartes a montré que la recherche d'une connaissance réelle doit partir de la conscience de soi comme d'un fait indubitable. En effet, selon Descartes, je peux douter de tout sauf du fait que moi, en cet instant, je doute car peu importe ce dont je doute, seul compte le fait indubitable que j'en suis conscient. De là je peux en déduire que mes pensées, mon imagination, mes perceptions appartiennent à l'univers intérieur de ma conscience et constituent un domaine de connaissances certaines qui seront la source de nouvelles connaissances évidentes. [...]
[...] Cette même interrogation suppose que, en dehors de moi, il y a d'autres points de vue possibles pour accéder à la connaissance de soi : ce sont les autres. La connaissance de soi peut donc s'avérer être une illusion si je me trompe dans ce que je crois connaître de moi mais elle est une réalité dans le cas où j'atteins la véritable connaissance de moi-même, dans le cas où j'atteins la sagesse. Peut-être cela signifie-t-il accepter de n'identifier à soi que peu de choses mais connaître c'est aussi savoir distinguer ce que je sais de ce que je ne sais pas. [...]
[...] En effet, il peut arriver que notre conscience refoule certains aspects de notre personnalité, de nos pensées. Par conséquent, comment serait-il possible de nous connaître si notre inconscient peut prendre le dessus sur notre conscience. Selon Freud, les lapsus peuvent être perçus comme des messages de l'inconscient. C'est par ce biais que nous constatons que, certaines fois, il nous est impossible de regarder la vérité en face. La conscience de soi est donc un pas vers la connaissance de soi qui est le but à atteindre mais cela est difficile du fait des relations complexe existant entre conscient et inconscient. [...]
[...] Ensuite cela induit qu'il ne faut pas négliger la place d'autrui dans la recherche de la connaissance de moi-même. Car les autres ne pourraient-ils pas, eux aussi, avoir accès à ce que nous sommes et donc nous connaître aussi bien si ce n'est mieux que nous, considérant entre autre le fait que nos souvenirs ne remontent qu'à une certaine époque de notre existence. Mais entre notre point de vue sur nous-mêmes et celui d'autrui, quel est le plus juste ? [...]
[...] Connais-toi toi-même Après avoir rendu visite à l'oracle de Delphes au sanctuaire où la pythie répondait aux questions des visiteurs, Socrate remarqua cette inscription gravée sur le fronton du temple de Delphes. Nous possédons chacun un sentiment très profond de nous-mêmes que nous ne mettons presque jamais en doute. Pourtant comment pouvons-nous nous connaître nous-mêmes sachant que notre moi est en constante évolution tout au long de notre vie ? Quand je dis je c'est ma conscience qui dit je et je suis en même temps le sujet de ma conscience. Comment puis-je alors avoir un jugement objectif sur la conscience de soi ? [...]
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