Connaissance scientifique, nature, pandémie du Covid-19, démarche méthodique, progrès de la science
La récente pandémie du Covid-19 donna une occasion aux scientifiques de se questionner à nouveau sur la manière de faire un vaccin aussi bien rapidement qu'efficacement dans un contexte de crise tout en propulsant dans l'actualité scientifique un questionnement sur le fonctionnement de l'ARN messager permettant d'utiliser un vaccin adapté pour répondre à telle maladie ou pathologie. Se pose donc ici un questionnement sur la nature et la capacité de la science à répondre aux différentes interrogations d'un public non connaisseur. Le problème qui nous est justement posé est « Une connaissance scientifique de la nature est-elle possible ? ». Se pose ici un double questionnement : comment définir cette connaissance scientifique et si par ce terme qu'est connaitre, on sous-entend une connaissance totale de la nature ou seulement partielle, voire relative. On peut ainsi définir la connaissance comme un ensemble de savoirs dont dispose l'être humain afin de comprendre et analyser le monde qui l'entoure. Celle-ci se distingue de la croyance reposant sur des opinions subjectives et des représentations, puisque la connaissance scientifique présuppose une démarche méthodique, rigoureuse pour expliquer tel phénomène naturel. Toutefois, nos théories ne proviennent-elles pas de la manière dont l'être humain voit le monde, c'est-à-dire que nos connaissances sont structurées par une certaine manière de penser, de le percevoir ?
[...] Si nous avons vu qu'effectivement selon Kant, les faiblesses structurelles de l'expérience sensible nécessitent un certain recul avec les sens et l'expérience pour acquérir une connaissance scientifique de la nature, il est nécessaire de s'appuyer sur des objets concrets, même si leur essence nous est inaccessible. Par ailleurs, les connaissances scientifiques peuvent mener à des apories ou des antinomies : « l'univers est-il indivisible ? » ou encore, ne pas parvenir à répondre à des questions liées à ce qui est contingent, ce qui aurait pu être ou ne pas être. Nous avons donc vu dans une dernière partie que la science malgré les différents progrès qu'elle connut et sa connaissance plus fine sur la nature ne peut être exhaustive. [...]
[...] Ainsi, toutes les tentatives pour essayer de trouver une méthode, socle d'une connaissance scientifique de la nature semblent avoir échouées. Mais ce raisonnement qui consisterait à renoncer à tenter de connaitre la nature risque de tomber dans une forme de relativisme. Les sciences possèdent donc des limites structurelles, on ne peut prétendre à un savoir absolu, exhaustif sur les phénomènes naturels. La tentation serait donc pour un sujet de se replier sur lui-même et de nier toute objectivité rendant impossible toute connaissance scientifique, puisque celle-ci repose sur la raison. [...]
[...] Notre connaissance de la nature bien qu'ayant connu des progrès, reste partielle. Certes, depuis la dernière révolution industrielle, on a connu une accélération du progrès technique et de la performance dans la recherche scientifique permettant d'acquérir une connaissance plus fine de la nature, permettant la création de grappes d'innovations, c'est-à-dire qu'une innovation en entraîne une autre, mais l'étendue de nos connaissances reste limitée par rapport au savoir en général. Par ailleurs, si l'on revient au domaine de la physique usant en grande partie des connaissances mathématiques, on ne peut nier que celles-ci ne s'appuient pas sur une « connaissance réelle », « concrète ». [...]
[...] Par exemple, pour une expérience chromatique, il est indéniable que l'on ne voit pas les couleurs de la même façon qu'un autre. Or, pour valider ou infirmer avec certitude une expérience scientifique, il faudrait faire l'expérience du toujours, c'est-à-dire que l'hypothèse est valide de manière intemporelle et du partout, c'est-à-dire, que le résultat soit toujours le même quel que soit les conditions mises en place. Ou encore, si telle solution chimique est validée « n » fois par un scientifique, on n'est jamais certain qu'à « n + 1 » le résultat soit identique, avec les mêmes conditions d'expérimentation. [...]
[...] C'est-à-dire qu'une hypothèse ou une théorie n'est pas absolument vraie, mais relativement vraie par rapport aux précédentes qui sont donc moins vraies que la théorie paradigmatique, reconnue par la communauté scientifique. Cela permet donc un approfondissement à long termes des connaissances scientifiques sur la nature. Par exemple, avant l'intervention de Galilée, la théorie paradigmatique état le système héliocentrique, c'est-à-dire que la terre et les autres planètes tournent autour du soleil, tandis que grâce aux observations de Galilée et de ses successeurs, on a démontré, refait et vérifié certaines hypothèses pour construire une nouvelle théorie scientifique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture