Connaissance et expérience, Emmanuel Kant, philosophie cartésienne, Condillac, acquisition de savoirs, théorie empiriste, expérimentation cartésienne, Claude Bernard, Gaston Bachelard, subjectivité
Rien ne vaut l'expérience, affirme-t-on souvent. Cette valorisation de l'expérience semble indiquer que la vérité s'acquiert au contact direct d'une réalité inaccessible à la pensée théorique. Mais qu'est-ce que l'expérience ? Selon Claude Bernard, il s'agit de l'instruction acquise par l'usage de la vie. L'expérience est un savoir issu d'une pratique, plus précisément, elle renvoie à l'ensemble des données apportées par nos sens. L'expérience s'oppose donc à la théorie.
[...] Nous conservons ainsi de l'expérience sensible les idées de sensation. Ces idées sont des « copies » des impressions sensibles. De plus, Hume démontre que toutes nos idées, aussi complexes qu'elles soient, sont formées à partir d'idées simples, elles-mêmes formées à partir d'impressions sensibles. Par conséquent, les idées ne sont fondamentalement pas différentes de l'expérience et celle-ci est donc indispensable à la connaissance. Réciproquement, ce qui ne découle pas de l'expérience ne peut être considéré comme connaissance. Ainsi, Hume refuse de considérer comme des connaissances l'existence de Dieu et de l'Âme puisque l'homme n'en a aucune expérience, autrement dit nous ne recevons aucune impression d'elles. [...]
[...] La connaissance provient-elle de l'expérience ? « Rien ne vaut l'expérience », affirme-t-on souvent. Cette valorisation de l'expérience semble indiquer que la vérité s'acquiert au contact direct d'une réalité inaccessible à la pensée théorique. Mais qu'est-ce que l'expérience ? Selon Claude Bernard, il s'agit de « l'instruction acquise par l'usage de la vie ». L'expérience est un savoir issu d'une pratique, plus précisément, elle renvoie à l'ensemble des données apportées par nos sens. L'expérience s'oppose donc à la théorie. Concrète, palpable, matérielle, elle semble être le plus sûr chemin pour accéder à la connaissance, à l'ensemble des représentations et des savoirs de l'homme, lui permettant d'expliquer le réel et de le maîtriser. [...]
[...] Nous pouvons prendre pour exemple celle de Müller-Layer. Elle se présente de la manière suivante : deux droites sont représentées. Elles paraissent à notre œil de tailles différentes. Or, en les mesurant, nous constatons que celles-ci sont de longueur strictement identique. Nous avons été victimes d'une illusion et trompées par nos sens. En voyant le soleil se lever le matin à l'Est et se coucher à l'Ouest, nous pouvons penser que le Soleil tourne autour de la Terre, théorie qui fut d'ailleurs par de nombreux scientifiques jusqu'à ce que Copernic et Galilée démontrent l'héliocentrisme. [...]
[...] L'une d'elles est une alliance méthodique entre théorie et expérience : l'expérimentation scientifique. L'autre s'appuie sur une lecture critique du monde : le doute méthodique de Descartes. L'expérience est donc fondamentale à la connaissance, mais ne constitue pas une fin. Elle n'est qu'une étape pour atteindre la connaissance. Quoi qu'il en soi la démarche se doit d'être critique afin de s'approcher au plus près de la réalité. Enfin, la connaissance n'est pas définitive. Celle-ci est constamment critiquée et remise en question. [...]
[...] Mais alors sur quoi la connaissance humaine est-elle édifiée ? Il lui faut maintenant trouver un appui pour pouvoir refonder l'ensemble de la connaissance, une chose dont il ne puisse douter : le moi, la conscience. Même s'il doute de tout, la seule chose dont il ne puisse douter c'est l'existence du Je : « Je suis, j'existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je le prononce, ou que je le conçois dans mon esprit. ». Même si ses pensées sont fausses, s'il est trompé, il pense, il existe en tant qu'être pensant. [...]
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