Le dictionnaire Larousse définit la confrérie comme étant » une association religieuse ou charitable ». Dans le dictionnaire usuel quillet Flammarion la confrérie est une association pieuse. Par extension : corps d'individus unis par un lien quelconque ». La définition du Dictionnaire de la Renaissance italienne est plus explicite puisque les confréries sont qualifiées » d'associations religieuses formées de laïcs se consacrant à des pratiques pieuses ou à des œuvres charitables, souvent sous la direction du clergé ou avec son assistance spirituelle ». Elles sont souvent appelées « Compagnie » ou « Scuole » à Venise. Cette définition est à rapprocher de celle donnée par le code de droit canonique qui stipule que « Dans une Eglise, il existe des associations distinctes des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique, dans lesquels des fidèles, clercs ou laïcs ensemble, tendent par un agir commun à favoriser une vie parfaite, à promouvoir le culte public ou la doctrine chrétienne, ou à exercer d'autres activités d'apostolat, à savoir des activités d'évangélisation, des œuvres de piété ou de charité, et l'animation de l'ordre temporel par l'esprit chrétien .
[...] L'apparition des confréries n'a pas été fortuite, celles-ci correspondaient alors à un besoin de l'époque engendré par des évènements qui lui étaient propres : crainte de l'avenir dans cette période de mutation, peur de la peste qui se manifeste à maintes reprises tout au long du siècle, défense aussi des intérêts particuliers des individus, telles sont entre autres les motivations des citadins comme des campagnards. Le terme confrateria tout comme ceux de frère (frater) et de sœur ( soror) utilisés pour désigner ses adhérents, énonce un projet : construire des liens artificiels calqués sur ceux qu'engendrent les familles par le sang I. La vie confraternelle 1. Entraide et charité Aux XIVe et XVe siècles, le nombre de confréries devient si grand qu'il finit par englober une bonne partie de la population; elles sont alors étroitement socio-professionnelles. [...]
[...] Les obligations de piété et dévotion 1. Le déroulement de la prière pendant la journée Le nouveau confrère s'oblige à respecter les statuts de la confrérie qui l'engagent à approfondir et à perfectionner sa foi. Son comportement personnel doit être influencé par l'exercice religieux pratiqué confraternellement, qui lui permet d'avoir une piété exemplaire. Son assistance à toutes les célébrations prévues dans les statuts est obligatoire, seule la maladie peut l'en dispenser ; toute absence est sanctionnée par une amende. De plus chaque jour, le confrère doit suivre des règles de prières clairement définies dans le statut de chaque confrérie et qui lui permettent d'améliorer sa foi et de se consacrer tout au long de la journée à Dieu et à prier pour son prochain. [...]
[...] Elles permettaient aux masses d'apaiser un peu leur nostalgie de l'unanimité chaleureuse. Du même coup, elles diminuaient l'attrait des sectes hérétiques et renforçaient les positions de l'orthodoxie. Bibliographie Ouvrages spécialisés - C. Vincent, Les confréries médiévales dans le Royaume de France, XIIIème- XVème siècle, Albin Michel - Le mouvement confraternel au Moyen Age, France, Italie, Suisse, Université de Lausanne - C. Langlois et P. Goujard, Les confréries du Moyen Age à nos jours, Publication de l'Université de Rouen - M. [...]
[...] Tout d'abord, ces confréries de dévotion portent leur appui à l'Eglise puisque leur rôle premier est religieux, et ainsi refusent tout hérétique dans la confrérie. De plus tous les apostats, c'est-à-dire ce qui ont commis l'apostasie , soit l'abandon public et volontaire d'une religion, ici de la foi chrétienne, ainsi que les excommuniés, qui ont été exclus de l'Eglise, ne sont pas admis dans la confrérie. Enfin, ceux qui ont des comportements indécents, et qui ne respecteraient pas des règles de vie saine ne sont pas acceptés. [...]
[...] Il s'agit d'un véritable programme évangélique des gestes de la charité qui connaissent au Moyen Age une large diffusion sous le nom d' œuvres de miséricorde Dans les écritures les œuvres de miséricorde sont au nombre de six : nourrir ceux qui ont faim, abreuver ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, visiter les malades et les prisonniers, et accueillir les étrangers. La septième très importante est d'ensevelir les défunts'. Les confréries suivent les multiples formules de secours au prochain, même si elles ne cumulent pas toujours les 7 œuvres. [...]
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