Le siècle qui s'ouvre aux hommes du second millénaire marque l'avènement de la science comme le triomphe de la raison sur le dogmatisme et le fanatisme du siècle et des siècles passés. La science est présente partout dans notre quotidien, elle a révolutionné la communication entre les hommes, changé la vision du monde, inauguré une mobilité humaine de plus en plus rapide et changeante. Cependant au commencement la science s'est lancée dans la compréhension du monde, du monde qui entoure les hommes. Les mathématiques sont une des premières sciences car elles fondent toutes les autres.
La science veut comprendre la nature mais aussi elle s'est attachée à comprendre l'homme au travers de la psychanalyse ou de la sociologie. La science se divise alors en deux branches : la première, caractérisant les sciences dures telles les mathématiques, la seconde, les sciences molles telle la sociologie. Or en suivant l'entendement commun seules sciences dures sont frappées du terme de science exacte. En effet la sociologie ou la psychanalyse freudienne ne veulent pas prédire l'avenir, elles cherchent à expliquer les comportements d'un homme ou d'une société selon des moments précis et ponctuels, elles ne sont valables que pour des périodes très courtes et que pour un individu ou un type de population. Dès lors seules les sciences dures se veulent exactes.
[...] Les sciences dénuées de toutes erreurs de raisonnement énoncent-elles pour autant toujours cette vérité tant recherchée ? Quelle place pour l'exigence expérimentale dans la science ? Nous avons dit plus haut que ce qui est exact ne doit pas contenir d'erreurs. Ceci s'applique particulièrement au cas de la science, il ne semble pas imaginable que les hommes donnent une si grande place à la science si celle-ci n'est pas dépourvue de toutes les erreurs que l'homme peut faire lors de sa réalisation. [...]
[...] Or on ne peut envisager de retirer les erreurs que peuvent faire les hommes en partant simplement d'un axiome certain, même si cela est important, il faut autre chose : une méthode. Descartes par son Discours de la méthode va révolutionner la vision scientifique pour longtemps. En jugeant que l'on peut douter de tout sauf de la pensée qui doute et en s'efforçant de n'utiliser que sa raison il va rendre possible la certitude en mathématique, mais aussi en philosophie. Sa principale maxime étant de ne rien prendre pour vrai sauf ce qui apparaît clairement à son esprit de ce fait il ne peut en douter. [...]
[...] Pour lui chaque génération se doit d'apporter de nouvelles connaissances à l'héritage passé surtout s'il s'avère que certaines théories sont fausses. La science se perfectionne avec le temps et devient de plus en plus certaine et exacte dans le sens ou les raisonnements humains sont justes, mais démontrent également des théorèmes de plus en plus proches de la vérité. Chez Popper ce qui caractérise une véritable science c'est son caractère réfutable, elle doit pouvoir être contre dite. De cette façon, elle s'éloigne du dogmatisme qui tend à repousser la raison. [...]
[...] Ainsi la méthode de Descartes combiné à l'usage de la raison kantienne on peut éliminer les erreurs dans les sciences. Nous avons montré qu'une science exacte se devait d'être la plus juste possible, cependant juste ne signifie pas vrai. En effet si la méthode cartésienne vise à anéantir les erreurs de raisonnement, elle n'affirme pas ce qu'elle trouve est vrai dans le sens ou les postulats ne peuvent être prouvés. Demandons-nous si une science dénuée d'erreurs est pour autant vraie ? [...]
[...] Nous ne pouvons nier que les sciences évoluent. Prenons le cas de la physique la conception atomique de l'antiquité à nos jours n'a cessé d'évoluer. La science accepterait elle des vérités qui seraient finalement fausses ? Il ne semble pas juste de dire que les scientifiques acceptent pour vrai ce qui deviendra faux. Les lois qu'ils énoncent sont fonctions d'une époque, qui, par conséquent possèdent des techniques particulières d'expérimentation ou d'observation. Pascal affirme dans sa Préface pour un traité du vide que les anciens ne pouvaient avoir la même connaissance de l'espace que les contemporains de Pascal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture