Loi, justice, droit, république, Victor Hugo, Hobbes, Platon, Rousseau, Aristote
La dure application de la loi a conduit Jean Valjean, tel que Victor Hugo l'a dépeint dans Les Misérables (1862), à purger une longue peine de prison de 19 ans. Quel était son crime ? Avoir volé du pain pour nourrir sa famille qui souffrait de la faim.
Cela doit nous rappeler que si les juges et tous les autres hommes sont soumis aux lois, nous ne pouvons pas simplement les bafouer au nom de la justice.
Quand la loi peut-elle vraiment servir la justice ? Telle est la question à laquelle il convient de répondre.
[...] Des lois justes qui empêchent les gens de se blesser mutuellement sont indispensables. Cependant, son applicabilité égale pour tous garantit que les détenteurs du pouvoir ne peuvent pas détourner la loi de ses propres objectifs de domination, ce qui est sa plus grande importance. Elle vise également à faciliter l'administration de la justice en permettant l'évaluation juridique de situations qui n'entrent pas dans le champ d'application de la loi et qui exigent des décisions conformes à l'exigence morale d'égalité entre tous les êtres humains. [...]
[...] À quelles conditions la loi garantit-elle la justice ? INTRODUCTION La dure application de la loi a conduit Jean Valjean, tel que Victor Hugo l'a dépeint dans Les Misérables (1862), à purger une longue peine de prison de 19 ans. Quel était son crime ? Avoir volé du pain pour nourrir sa famille qui souffrait de la faim. Cela doit nous rappeler que si les juges et tous les autres hommes sont soumis aux lois, nous ne pouvons pas simplement les bafouer au nom de la justice. [...]
[...] Cela ne signifie toutefois pas que la loi s'applique à tous les domaines de la vie. Par exemple, une loi relative à l'éducation ne s'appliquerait pas aux problèmes de l'économie et vice versa. Il est important de se rappeler qu'aucun lieu particulier ne doit être privilégié par la législation. Avant tout, la loi ne doit pas accorder de privilèges à qui que ce soit et doit lier les responsables. Dans Le contrat social, Rousseau affirme que la condition fondamentale d'une république est que la loi émane du peuple et s'applique à tous. [...]
[...] C'est pourquoi, lorsqu'une loi est appliquée, elle peut sembler juste au départ, mais s'avérer injuste. Dans cette situation, les gens ne devraient-ils pas pouvoir décider eux-mêmes s'ils veulent respecter la loi ou non ? La difficulté consiste à trouver comment permettre une telle flexibilité sans aboutir à des décisions arbitraires. Dans le livre V de son Éthique à Nicomaque, Aristote reconnaît avec perspicacité que la loi est de nature générale et ne peut pas répondre à chaque situation particulière. Même si le cadre de la loi peut être universel, il peut y avoir des circonstances imprévues pour lesquelles elle n'est pas adaptée. [...]
[...] Il y a certainement quelque chose d'autre que la loi doit prescrire : que tous les individus soient traités de manière égale devant la loi. Mais quelles sont les étapes nécessaires pour y parvenir ? Appliquer le droit à n'importe quoi semble être la même chose que l'idée du droit. Sans aucun doute, il contrôle les tendances humaines, évite les confrontations et maintient l'ordre social. Les lois semblent certes favoriser une coexistence pacifique, mais elles conduisent souvent à des conflits qui sont fondamentalement violents. [...]
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