Aujourd'hui, la responsabilité est un enjeu qui apparaît dans beaucoup de débats de sociétés contemporaines. La multiplication des procès où des personnalités politiques ou économiques sont mises en cause pour des actes qui n'ont pas été commis par elles mais par des personnes ou des organisations placées sous leur responsabilité, semble changer la vision que nous avons du principe de responsabilité. La demande de responsabilité semble accrue et dès qu'un événement bouleverse nos vies, il devient évident de chercher à identifier un responsable, un coupable. Ces deux concepts, souvent confondus sont pourtant bien différents, comme l'a pu constater Georgina Dufoix avec sa célèbre formule « responsable mais pas coupable ». Que signifie alors la responsabilité ? (...)
[...] La responsabilité de chacun, individuelle s'inscrit donc dans le collectif. Inscrite dans le collectif, la responsabilité est donc une idée sur laquelle les institutions vont donc devoir se prononcer : c'est l'Etat qui 1 détermine les responsabilités afin d'appliquer d'éventuelles sanctions, et de diffuser à la population la ligne de différenciation entre ce qui est bien et ce qui est mal Théorisation du principe de responsabilité : Nous vivons dans des sociétés où le progrès semble idéalisé, et où existe une certaine foi en l'avenir. [...]
[...] Cette responsabilité doit porter sur les responsabilités à venir, et donc intégrer autrui et le futur. La responsabilité doit prendre en compte de nouvelles générations. L'idée c'est que l'excès de pouvoir de l'homme lui donne des devoirs. L'homme est contraint de mettre des barrières à ses propres pouvoirs Cette 2 théorie pose alors de nombreuses questions : faut-il poser des limites au progrès ? De quel ordre doivent être ces limites ? Faut-il imposer des limitations à la découverte ? 2. [...]
[...] La responsabilité émerge alors comme indispensable dans des sociétés jugées irresponsables . L'homme doit nécessairement s'autolimiter, et limiter son désir de jouissance. En 1979, Hans Jonas, un philosophe allemand théorise Le principe responsabilité. Son point de départ est de deux ordres : - l'homme est capable de se détruire et met en péril l'espèce entière - le principe de responsabilité intervient comme révolution permettant de sauver l'homme Il s'agit selon Jonas d'inventer une nouvelles responsabilité qui n'est plus une responsabilité s'inscrivant dans le présent, ou uniquement locale. [...]
[...] La demande de responsabilité semble accrue et dès qu'un événement bouleverse nos vies, il devient évident de chercher à identifier un responsable, un coupable. Ces deux concepts, souvent confondus sont pourtant bien différents, comme l'a pu constater Georgina Dufoix avec sa célèbre formule responsable mais pas coupable Que signifie alors la responsabilité ? Qu'elle conséquences ce concept induit il ? Comment faut-il comprendre la mise en perspective de la responsabilité dans nos sociétés contemporaines et son utilisation dans tous types de situations ? Comment concilier de nos jours progrès et responsabilité ? [...]
[...] La précarité de l'homme devient évidente, et le penseur Paul Ricoeur dans Ethique et Responsabilité n'hésite pas à parler de nos sociétés comme des sociétés périssables. Le principe de responsabilité se mélange à un principe d'urgence, de précaution, parfois même à un principe de fatalité. La société développe un instinct de sauvegarde, sauvegarde de l'espèce, du présent, des acquis. La logique de responsabilité se développe de telle manière que les sociétés retournent à une certaine logique de la faute. La culpabilité est parfois transmise comme un patrimoine qui se transmet comme héritage culturel entre des générations : on définit des peuples, des groupes sociaux coupables. [...]
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