La dignité n'est ni un idéal, ni un objectif à atteindre, mais elle relève de l'ordre des principes. En effet, la dignité ne renvoie pas à un « donné », mais est un « dû », c'est-à-dire quelque chose qui n'est pas négociable. Les juristes la nomment l'« irréductible humain ».
Il y a une cohérence entre la position de départ que représente l'origine de l'Homme, la façon dont il se comprend et la manière dont il gère sa vie.
[...] La primauté de la dignité humaine dans l'idéal ne serait pas contraire à la liberté mais en fixerait les limites afin d'en assurer la nécessaire cohésion sociale et la survie de l'espèce humaine. Finalement, la dignité se révèle être un repère, plus qu'un principe, dans la mesure où elle constitue un repère fondateur de la société et non un concept servant à trancher différents débats éthiques. Elle permet également de protester contre les crimes contre l'Humanité. La dignité est le fondement même du droit et non un argument juridique. [...]
[...] Le concept d'égale dignité à travers les théories La notion de la dignité - Les différentes définitions qu'en donnent les auteurs (les bases antiques + religion + philo) La dignité n'est ni un idéal, ni un objectif à atteindre, mais elle relève de l'ordre des principes. En effet, la dignité ne renvoie pas à un donné mais est un dû c'est-à-dire quelque chose qui n'est pas négociable. Les juristes la nomment l'« irréductible humain Il y a une cohérence entre la position de départ que représente l'origine de l'Homme, la façon dont il se comprend et la manière dont il gère sa vie. [...]
[...] D'un point de vue philosophique, Kant reconnaît dans un premier temps, que la dignité désigne un statut honorable, qu'autrui doit reconnaître (point de vue similaire à celui d'Hegel selon lequel, sans désir de reconnaissance, la dignité perdrait son sens), et qui impose certaines attitudes cohérentes avec la charge. Toutefois, chez Kant demeure le souci d'élaborer une morale valable pour tous, universelle. Afin de la trouver, il va utiliser la raison, qui construira des principes. Kant reconnaît la capacité que l'homme a de s'imposer à lui-même une contrainte morale, à réaliser sa propre autonomie. [...]
[...] Nietzche dégage la théorie de l'individu souverain selon laquelle la poursuite du bonheur ne se fait qu'à travers la quête d'une autonomie régénératrice. De plus, on considère que la dignité est le sentiment d'appartenance à l'Humanité. La dignité est ce en quoi les hommes sont indiscutablement égaux. Cette notion de dignité fait référence à une qualité inséparablement liée à l'être même de l'homme, ce qui explique qu'elle soit la même pour tous et qu'elle n'admette pas de degrés. Cela renvoie à l'idée que quelque chose est dû à l'être humain du seul fait qu'il est humain Paul Ricoeur. [...]
[...] Selon Jean-François Mattei : à Rome, le mot dignitas désigne le mérite attaché à une fonction ou à un office. Et par conséquent la considération et l'estime qu'on a pour celui qui est digne A cette époque, ni le droit romain, ni la Grèce antique n'évoquent encore la dignité universelle des droits de l'Homme. L'idée même d'humanité, à laquelle on associe celle de dignité, était étrangère aux Grecs Cette vision est donc bien loin de la notion du sens contemporain de la dignité humaine. [...]
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