La compétence est une garantie de réussite, mais à quoi la reconnaît-on ? Il va de soi que pour réussir une chose il faut s'adresser à celui qui a la compétence ou la maîtrise de la science ou de l'art qui lui correspond : c'est le cas dans les domaines scientifiques ou techniques (quand on est malade, c'est à un médecin qu'il faut faire appel pour être soigné). Cependant reconnaître un homme compétent, ou le plus compétent dans une discipline n'est pas toujours évident (...)
[...] Seul le consentement de ceux qui sont soumis peut fonder l'autorité politique. Détenir l'autorité politique désigne le fait d'avoir le droit de diriger ses concitoyens au sein d'une société donnée. Si un homme est investi de cette autorité, alors non seulement il aura le droit de diriger les autres, mais, en outre, les autres auront le devoir de lui obéir. L'autorité va donc de pair avec la légitimité. Or, c'est justement sur ce qui légitime le pouvoir des dirigeants que la question: la compétence peut-elle fonder l'autorité politique nous invite à nous interroger. [...]
[...] Son absence de savoir lui est commune avec les autres hommes et ne peut donc justifier qu'on lui donne le pouvoir. (cf H. Arendt qui interprète l'allégorie comme une transformation par Platon du Socrate historique en vue de revendiquer le pouvoir) Si le philosophe pouvait garantir qu'il possède effectivement la vérité, cette connaissance serait-elle suffisante pour assurer qu'il fera toujours ce qu'il y a de mieux pour tous? Saura-\il conserver le pouvoir (les prisonniers veulent la mort du gêneur), Fera-t-il toujours ce qui est bon pour le pays? [...]
[...] Il va de soi que celui qui est le plus compétent dans son domaine est plus apte que les autres à en parler ou à l'enseigner. Du point de vue de cette discipline, il peut être considéré comme supérieur aux autres. Mais en va-t-il de même dans le domaine politique ? De quelle discipline relève-t-il ? Si la politique relève vraiment d'un savoir ou d'un art, sa maîtrise justifie-t-elle l'accès au pouvoir et sa détention ? Est-ce la compétence, et laquelle ? , qui légitime obéissance et domination, ou est-ce tout autre chose ? [...]
[...] Si la compétence est insuffisante, quel pourra être le fondement de l'autorité politique? Il y a deux façons de concevoir la politique : Soit on estime qu'elle est une science ou un art, quelque chose qui s'apprend, dans ce cas ceux qui savent sont les plus aptes à diriger. Mais tous peuvent alors apprendre et devenir à leurs tours aptes à diriger. Qui devra-t-on choisir? Qui sera le plus légitime? Soit on estime que la politique n'est ni un art, ni une science, donc qu'elle ne relève d'aucune compétence. [...]
[...] La compétence peut-elle fonder l'autorité politique ? La compétence est une garantie de réussite, mais à quoi la reconnaît-on? Il va de soi que pour réussir une chose il faut s'adresser à celui qui a la compétence ou la maîtrise de la science ou de l'art qui lui correspond: c'est le cas dans les domaines scientifiques ou techniques (quand on est malade, c'est à un médecin qu'il faut faire appel pour être soigné). Cependant reconnaître un homme compétent, ou le plus compétent dans une discipline n'est pas toujours évident. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture