Attention, quand on parle de faculté symbolique, on pense au terme de signe (qui évoque directement ce à quoi il se rapporte. Le lion, par exemple, sera employé comme symbole de la magnanimité ; le renard, de la ruse, le cercle, comme symbole de l'éternité. Mais le lion, le renard possèdent en eux-mêmes les qualités dont ils doivent exprimer le sens.
Qu'en déduire en ce qui concerne le signe que l'on oppose au symbole ? Prolonger l'étude de la comparaison (essentielle) (...)
[...] Ce que l'on peut déduire : La faculté de parler dépasse le cadre de l'apprentissage Le langage requiert la création incessante du sens Il requiert donc la capacité d'abstraction Ainsi qu'une activité constante d'interprétation du sens dans le contexte du discours du locuteur (c'est notamment ce traitement de la parole qu'une machine ne peut pas faire ; ex. : peux-tu me passer le plat?) Bilan: Le rapport pensée-langage: ils sont indissociables. On ne peut pas parler d'antériorité de la pensée par rapport au langage. Pas plus qu'on ne peut parler d'antériorité de la parole sur le langage. Expliquer et discuter. Réf : Merleau-Ponty : le langage c'est la pensée, la parole ne renvoie jamais à une pure pensée c'est à dire à une activité psychique qui serait indépendante du langage. [...]
[...] La raison est inhérente au langage. C'est par la raison qui s'informe dans le dialogue qu'un consensus peut être travaillé à partir d'une éthique de la discussion : Ethique de la discussion : Conditions : exactitude objective et sincérité subjective Normes de la discussion qui la valident pour des décisions qui accordent les pluralismes Langage action, voire interaction par laquelle les individus dépassent leur égoïsme vers une dimension, universelle. Production d'une force sans violence, dans le discours argumentatif, c'est donc par la communication que les valeurs peuvent s'instaurer et acquérir une dimension vécue, éthique. [...]
[...] La parole n'est pas qu'un simple outil au service de la pensée. L'auteur lui-même n'a aucun texte qu'il puisse confronter avec son écrit, aucun langage avant le langage. Si sa parole le satisfait, c'est par un équilibre dont elle définit elle-même les conditions, par une perfection sans modèle " (Signes, Gallimard, P54). Réf : Hegel, déjà au 19ème, a affirmé que le sens ne peut pas se manifester sans les mots. Les pensées que l'on considère comme indicibles sont, en réalité et à l'examen, souvent trop confuses. [...]
[...] Le langage humain possède en propre la fonction descriptive fait beau temps = la vérité que j'affirme est proposée au jugement d'autrui mais il peut considérer qu'elle est vraie ou fausse) et la fonction argumentative (je ne me contente pas de décrire les faits, je confronte les différentes descriptions des faits grâce à des arguments. Conclusion: Les usages et fonctions ci-dessus étudiés montrent que l'homme est situé d'emblée, par le langage, dans une situation de dialogue. Le langage ouvre donc la pensée à l'universel. B. Le pouvoir du langage pouvoir de signifier le monde, ce pouvoir s'explique par la fonction symbolique, la faculté d'abstraction .Cf. HAGEGE: Signifier par le langage est une attitude globale. ''Les énoncés de la langue nous parlent du monde. Ils ne sont pas le monde. [...]
[...] peut tout nommer : le lait, l'objet sensible, l'idée générale (un chien, un triangle . l'abstraction (la bonté, la longueur . il est articulé et arbitraire " Ainsi l'idée de "sœur" n'est liée par aucun rapport intérieur avec la suite de sons s-ô-r qui lui sert de signifiant. Il pourrait être aussi bien représenté par n'importe quelle autre : à preuve les différences entre les langues et l'existence même de langues différentes". F. de Saussure, cours de linguistique générale. Le S.L. [...]
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