Au XXIème siècle, l'idéologie de la communication a pris une telle ampleur que toute ambiguïté, tout malentendu sont le plus souvent attribués à une "mauvaise communication". En fait, une "bonne communication" empêcherait, croit-on, ambiguïtés et malentendus ! Les hommes seraient-ils donc si transparents les uns pour les autres, qu'une communication permettrait automatiquement une communion des consciences ? Pourtant, le sujet, qui, du fait de son intimité avec lui-même, a l'illusion que paroles et actes sont totalement limpides, ce sujet donc a souvent l'impression d'être "un incompris" (...)
[...] Ainsi, la communication a d'autres finalités que le dialogue. Cependant, si la communication a d'autres finalités que le dialogue, est-ce pour autant que le dialogue est impossible ? De nombreuses théories ont certes prétendu que la communication des consciences était irréalisable. La théorie solipsiste niait l'existence d'autres sujets, affirmant que le sujet était seul et donc dans l'impossibilité de communiquer, de dialoguer. Cependant, Aristote a affirmé que la communication des consciences et donc le dialogue est possible, à la condition sine que non de l'existence entre deux sujets d'un sentiment : la Philia. [...]
[...] Mais la communication peut-elle être un obstacle au dialogue ? La communication peut donc prendre l'aspect di dialogue à la condition nécessaire et suffisante de l'existence d'un sentiment, la Philia. Le dialogue ainsi instauré par la communication permettra d'établir des confrontations d'idées, de théories, d'opinions, dans le but d'en faire une critique constructive afin d'arriver à un progrès vers une connaissance vraie. Cependant, la communication peut également se révéler être un obstacle au dialogue. Dans une première partie, nous avions montré que la communication pouvait être aliénation, de par l'exercice d'un pouvoir sur autrui. [...]
[...] De ce fait, les enjeux de cette question sont de déterminer si l'homme est un solitaire au milieu d'une masse d'autres sujets (privé de dialogue) ou si au contraire le sujet fait partie intégrante de la masse, lié aux autres sujets (possibilité de dialogue). Le sujet est-il donc libre ou aliéné par l'absence de communication ? Enfin, cette question permet de déterminer si l'homme peut viser l'accès à une connaissance vraie. La communication a-t-elle pour unique finalité le dialogue ? Au contraire peut-elle avoir un but aliénant ? [...]
[...] Suffit-il de communiquer pour dialoguer ? Au XXIème siècle, l'idéologie de la communication a pris une telle ampleur que toute ambiguïté, tout malentendu sont le plus souvent attribués à une mauvaise communication En fait, une bonne communication empêcherait, croit-on, ambiguïtés et malentendus ! Les hommes seraient-ils donc si transparents les uns pour les autres, qu'une communication permettrait automatiquement une communion des consciences ? Pourtant, le sujet, qui, du fait de son intimité avec lui-même, a l'illusion que paroles et actes sont totalement limpides, ce sujet donc a souvent l'impression d'être un incompris Et lui-même éprouve des difficultés voire une impossibilité à comprendre l'autre. [...]
[...] Y a-t-il cependant des conditions sine qua non à l'obtention d'un dialogue vrai ? La communication est-elle un obstacle ou un facteur favorable au dialogue ? Certes, au premier abord, la communication paraît avoir pour finalité le dialogue. Dans ce but, le langage semble être l'outil adéquat pour dialoguer. Il permet la communication entre personnes d'une même culture, d'une même langue. Cependant, la communication n'a pas pour unique but le dialogue. Elle est également un objet de pouvoir sur autrui. [...]
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