Antoine de Saint-Exupéry, disait : « La grandeur d'un métier est, peut être, avant tout d'unir les hommes : Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des relations entre les hommes ».
Depuis la nuit des temps, l'homme a toujours cherché à communiquer avec autrui. Les sumériens de Mésopotamie ont été l'un des premiers peuples à dessiner des symboles et des pictogrammes sur la pierre il y a plus de 5000 ans. Pour déterminer les origines de la communication, les recherches des historiens s'accordent à trouver ses origines dans les civilisations les plus anciennes : peintures rupestres, papyrus égyptien ou encore postes assyriennes en constituent les prémices.
Pendant longtemps, le terme de communication ne fut appliqué qu'aux seuls moyens et voies de transport. Il faudra attendre la deuxième vague de la civilisation industrielle issue du XVIII° siècle pour que la conception de cette notion évolue et commence à être considérée comme un domaine relativement important, et pris en compte dans les relations humaines. L'apparition de réseaux techniques au XIX° siècle a conforté cette position, et a permis à la communication d'acquérir ses lettres de noblesse en commençant à être considérée comme outil de pouvoir, comme mode de gouvernement grâce à sa capacité grandissante d'agir sur les opinions publiques.
[...] Il s'agit donc pour la communication opérationnelle, de trouver un équilibre entre la diffusion de l'information et l'impératif sécuritaire qui est inhérent à la chose militaire. Dernièrement, avec la prise de conscience par les armées de la dimension médiatique des crises, la communication de défense a été érigée en fonction opérationnelle à part entière, par le biais de laquelle, les militaires tentent de maîtriser les flux d'informations en zones opérationnelles. Et on a pu constater dans les récents engagements en Bosnie, que les ordres d'opérations des forces alliées comportaient un paragraphe intitulé " médias", comprenant des consignes strictes en matière de communication envers les journalistes et autres "badauds", destinées à l'ensemble des personnels. [...]
[...] La fermeté fut de règle, pur éviter qu'une information mal maîtrisée, comme on le vit au Viêt-nam, ne compromette l'issue des combats. Les critiques vont bon train contre les limites imposées aux reporters de la guerre du Golfe par la charte de SIRPA (Service d'Information et de Relations Publiques des Armées) pour la France, ou par le système anglo-saxon du pool de journalistes, guidés par des officiers de presse. Il est vrai que les Généraux en charge des opérations, qui disposent d'informations précises, n'en divulguent qu'une partie, et qu'à demi ignorants, les commentateurs ou prétendus experts sont réduits à faire des commentaires et des hypothèses pas toujours crédibles. [...]
[...] En somme, la communication de défense s'est certes imposée comme une composante incontournable dans la conception des opérations militaires à tous les niveaux, mais son efficacité se trouve altérée par des obstacles conjoncturels et organisationnels, en particulier, les rapports conflictuels entre les armées et les médias et le risque de dérive dû à la désinformation. La pression de l'opinion publique peut casser l'effort de guerre d'une nation (comme on l'a vu au Vietnam). Elle devient donc un objectif de guerre stratégique (un centre de gravité pour reprendre le terme enseigné au CREMS). [...]
[...] Toutes ces démarches communicationnelles en temps de paix conduisent impérativement à avoir une armée prête et soutenue en cas de crise. Si tel cas venait à se présenter, la communication de défense prend alors une nouvelle forme La communication de défense en temps de guerre : Il s'agit de la communication dite "opérationnelle" qui a pour objet de transmettre des informations précises sur une opération donnée à un certain nombre de cibles afin d'en faire comprendre le but et d'en donner l'image souhaitée. [...]
[...] Sans la confiance de la nation, le militaire serait dépossédé de toute légitimité. Or, la confiance se mérite et s'acquiert par des relations étroites et une communication permanente. Celle-ci peut par exemple, prendre la forme de "journées portes ouvertes", expositions Par ailleurs, il apparaît indispensable pour une armée professionnelle, d'être davantage présente auprès des décideurs politiques et des leaders d'opinion de la société civile, afin de justifier ses besoins de plus en plus accrus. Dans ce contexte, la communication de défense sert à convaincre les décideurs et l'opinion publique du bien-fondé de ses projets et de la nécessité des moyens demandés pour mener à bien sa mission. [...]
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