Au XVIIème siècle de nombreuses théories politiques sont élaborées afin de justifier l'absolutisme; ces pensées viennent poursuivre un travail commencé auparavant, où Machiavel et tant d'autres ont cherché à dissocier la morale du politique. En effet à travers Le Prince, un ouvrage écrit en 1513, Nicolas Machiavel souligne la non moralité de la politique ainsi que la nécessité d'utiliser la ruse et la violence afin de conserver le pouvoir. Thomas Hobbes, philosophe anglais né en 1588 à Wesport, amène différemment sa pensée politique. Précepteur durant toute sa vie auprès d'une famille noble et riche, son temps libre lui permet de s'adonner à la réflexion philosophique.
En 1651 il écrit le Léviathan. À cette période la guerre civile a éclaté en Angleterre et la fronde parlementaire gronde en France, le Léviathan est une réponse à ces années de désordre.
C'est un ouvrage révolutionnaire puisqu'il parvient à justifier de manière rationnelle l'absolutisme soit la concentration de tous les pouvoirs en les mains d'une seule personne. En effet, Hobbes n'est pas à l'écart du rationalisme dominant à son époque et considère le monde comme une grosse machine dont les hommes en seraient les rouages. Partisan d'une école où l'homme est la base de la réflexion, il commence dans un premier temps par décrire celui-ci. La théorie de Descartes sur le Cogito, pensée développée dans son ouvrage Discours de la méthode, est utilisée par Hobbes afin de définir l'homme par sa capacité de penser. En effet les animaux et les hommes peuvent ressentir des sensations hors seul l'homme peut utiliser l'outil de la pensée. En choisissant l'homme comme point de départ il s'inscrit dans la lignée des philosophes individualistes, ses études sur la politique et la société partent toutes des caractères de la personnalité humaine. Il ne porte de l'intérêt qu'à la réalité, aux faits observables, ainsi il se détache fortement de la religion et des problèmes d'ordre métaphysique.
Ses pensées permettent de poser les premiers jalons du positivisme juridique et d'intégrer la rigueur de la science dans l'élaboration d'une réflexion puisqu'il s'efforce de créer des lois scientifiques utilisant la relation cause à effet. Le Léviathan est alors découpé en deux parties dont la première s'intitule « De l'homme », la deuxième partie aborde les conditions d'organisation de la société civile. L'extrait proposé est tiré du chapitre XVII lui même détaché de la deuxième partie; son étude permet de comprendre comment la théorie de Thomas Hobbes, réflexion basée sur l'individu, est au service d'un régime politique à savoir l'absolutisme.
Ainsi dans un premier temps nous établirons notre réflexion sur les enjeux d'un pacte social réalisé entre les individus, ce contrat semble nécessaire à l'évolution de la pensée hobbesienne, pour dans un deuxième temps expliquer les conditions de la mise en place du Léviathan, énorme machine détentrice de tous les pouvoirs.
[...] L'extrait proposé est tiré du chapitre XVII lui même détaché de la deuxième partie; son étude permet de comprendre comment la théorie de Thomas Hobbes, réflexion basée sur l'individu, est au service d'un régime politique à savoir l'absolutisme. Ainsi dans un premier temps nous établirons notre réflexion sur les enjeux d'un pacte social réalisé entre les individus, ce contrat semble nécessaire à l'évolution de la pensée hobbesienne, pour dans un deuxième temps expliquer les conditions de la mise en place du Léviathan, énorme machine détentrice de tous les pouvoirs. [...]
[...] En raison de cette égalité et parce que les hommes pensent à leur avenir, ils ne peuvent que rentrer systématiquement en conflit les uns avec les autre car ils inspirent aux mêmes fins, l'homme est un loup pour l'homme L'État de nature n'est qu'un milieu égoïste en proie au désordre. Une logique découle de cet environnement, celle de l'insécurité, de la peur . les hommes sont en danger quoi qu'ils entreprennent et ne peuvent posséder la sociabilité que leur attribuait Aristote. Dépourvu d'un droit commun, Hobbes ne peut parler de droit de nature lorsqu'il décrit ce milieu. [...]
[...] Les hommes acceptent de n'être plus libres et égaux, de renoncer à leur pouvoir et à leur force, je lui abandonne le droit de me gouverner moi même Par la suite personne ne peut prétendre rejeter le contrat en prétextant qu'il n'était pas là lors de sa création. Pour Hobbes la seule présence suffisait à créer le pacte. Les personnes souhaitant s'émanciper du pacte retournent alors dans l'État de nature et ne sont dons plus protégés par la société civile, leur meurtre ne pourrait être une injustice puisqu'il n'existe pas de droit dans l'État de nature. Enfin, renoncer à leur droit donne naissance à une entité nouvelle appelée Léviathan ou dieu mortel, un nom emprunté à la bible. [...]
[...] Les opinions et doctrines sont le fondement d'un bon gouvernement ainsi le souverain peut également décider de les diriger sous des prétextes de paix et de concorde. Seul le silence de la loi laisse aux hommes quelques brides de liberté. On constate que les hommes sont dans l'obligation d'obéir au souverain non en raison d'une morale religieuse mais bien politique. Les idées politiques de Hobbes, conduites par un raisonnement logique, parviennent à légitimer la monarchie absolue, telle est la génération de ce grand Léviathan Toutefois, malgré l'utilité de cette théorie pour les monarques, elle fût l'objet de nombreuses critiques en raison de son caractère trop rationnel. [...]
[...] Toutefois on remarque que la forme du Léviathan n'est pas d'une grande importance, chacun par conséquent soumettra sa volonté et son jugement à la volonté et au jugement de cet homme ou de cette assemblée Ainsi Hobbes ne donne aucune préférence concernant l'institution d'une monarchie ou d'une aristocratie même s'il semble évident qu'une démocratie ne peut être envisagée puisqu'elle ne respecterait pas le principe d'une seule volonté. Cependant, malgré une absence de choix, la monarchie semble être la meilleure solution à ses yeux. Si la forme n'est pas importante il faut que le pouvoir reste indivisible. Tout comme Jean Bodin il écarte toute formule qui partagerait le pouvoir souverain en plusieurs morceaux. On note que la volonté du pacte pour la construction d'une société civile sécurisée entraîne une absence d'obligations. [...]
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