On considère généralement la Critique de la faculté de juger, publié en 1790, comme la troisième grande œuvre de Kant, philosophe du XVIII siècle. Dans cet extrait, Kant entreprend de définir les caractéristiques du vivant, autrement dit ce qui le différencie du non-vivant, ce qui en fait un organisme et non une simple machine mouvante. Il semble en effet difficile de réduire le vivant à de la simple matière comme le sont les objets matériels. Nous allons donc nous pencher sur les différentes caractéristiques qui, selon Kant, font de l'être vivant ce qu'il est.
[...] Cette thèse s'oppose notamment au mécanisme, qui veut que tout dans l'organisme s'explique par la configuration de ses parties. Pour nous faire comprendre cette thèse plus en profondeur dans une deuxième partie du texte de la ligne onze à la ligne vingt et une, Kant fait une démonstration par la négative. En effet, nous allons voir par l'exemple de la montre ce que celle-ci n'est pas ou ne possède pas, et ainsi comprendre que le vivant se démarque du non-vivant. [...]
[...] Commentaire de Critique de la faculté de juger de Kant Introduction On considère généralement la Critique de la faculté de juger, publié en 1790, comme la troisième grande œuvre de Kant, philosophe du XVIII siècle. Dans cet extrait, Kant entreprend de définir les caractéristiques du vivant, autrement dit ce qui le différencie du non-vivant, ce qui en fait un organisme et non une simple machine mouvante. Il semble en effet difficile de réduire le vivant à de la simple matière comme le sont les objets matériels. [...]
[...] C'est pour cette raison que la cause qui produit celles- ci et leur forme n'est pas contenue dans la nature (de cette matière), mais hors d'elle dans un être qui, d'après des Idées, peut produire un tout possible par sa causalité. C'est la raison pour laquelle également, dans une montre, un rouage ne peut en produire un autre, non plus qu'une montre ne peut produire d'autres montres, en utilisant (en organisant) pour cela d'autres matières ; c'est aussi la raison pour laquelle elle ne remplace pas non plus d'elle-même les parties qui lui ont été enlevées, ni ne compense leur défaut dans la première formation en faisant intervenir les autres parties, ni ne se répare elle-même lorsqu'elle est déréglée : or, tout cela, nous pouvons l'attendre en revanche de la nature organisée. [...]
[...] Le vivant possède surtout une force formatrice qui se transmet à la matière. En effet, la matière en elle-même n'a pas de but, c'est-à-dire de finalité, mais l'organisme en a un, puisqu'il dispose de parties formant un tout et se reproduisant elles-mêmes, ce tout n'existant pas sans les parties qui le forment, et tout ceci fait de l'être vivant un individu à part. Conclusion Ainsi, on peut dire que pour Kant, ce qui distingue le vivant du non- vivant, c'est non seulement l'organisation de ses parties en tant qu'organisme, ses capacités de reproduction et de création, mais également la force formatrice qui fait du vivant, et donc de la matière qui le compose, une créature destinée à une fin naturelle, une finalité. [...]
[...] A la différence d'un être vivant, une montre n'est que de la matière simple, assemblée mécaniquement et sans capacité réelle d'autonomie. Dans sa conclusion de la ligne vingt-trois à la fin du texte, Kant fait la distinction entre deux principes : la force motrice (l.24) et la force formatrice (l.25). C'est en effet cette distinction qu'il est important de faire pour distinguer le vivant du non-vivant. La physique et la mécanique ne suffisent pas à expliquer le fonctionnement d'un organisme, car il n'est pas simplement une machine dotée d'une force motrice qui lui donne son mouvement, cela serait réduire la vie à un simple engrenage d'instruments. [...]
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