Désir, volonté, Descartes, Épicure, Schopenhauer, passion, Freud, Jung, liberté, morale humaine
Ce qui semble les distinguer fondamentalement est d'une part le fait que la nature de la volonté semble être irréductible aux tendances ; en effet, une inclination relève de la puissance, du dessein, d'une forme de détermination parfois, c'est ce qui persiste et construit l'individu, là où le désir semble être l'énergie de nos passions en ébullition qui peuvent n'avoir comme buts qu'elles-mêmes ou leurs réalisations.
[...] Elle fait partie des concepts clé de l'histoire de la philosophie. Il s'agirait de dépoussiérer ce concept pour lui rendre son éclat. Plus précisément, la volonté se définit comme une « inclination fondamentale qui détermine nécessairement l'aspiration, l'inquiétude, l'élan humain vers sa fin suprême. » (p.1218) selon le Dictionnaire du vocabulaire technique et critique de la philosophie (Lalande), là où le désir peut se définir philosophiquement comme une « tendance spontanée et consciente vers une fin connue ou imaginée » (p.218). [...]
[...] Pourtant, selon Schopenhauer, désir, pulsions et la Volonté s'entremêlent. Grand théoricien de ce concept, il en fait un concept empreint de son originalité, et remet au goût du jour ce concept pouvant être considéré comme la pierre angulaire de beaucoup de courant de pensée philosophiques tels que les épicuriens, les kantiens, etc. Quand nous parlons de volonté, au sens commun c'est davantage de la puissance de la volonté dont il s'agit dans la plupart des conversations plus que de la volonté en elle-même. [...]
[...] Tout le monde désire, mais que veulent-ils ? Nous désirons ce que nous n'avons pas et nous voulons ce vers quoi nous nous destinons, vers quoi/qui nous sommes déterminés à être. Nous sommes aussi la volonté au sens où nous sommes en puissance de réalisation de cette dernière, nous voulons pour être et pour alimenter notre puissance puisque nous sommes des êtres de changement ; et donc des êtres en puissance. Nos désirs ne répondent généralement pas à des besoins naturels, ils sont donc artificiels, non-indispensables, et à terme, ils deviendront inutiles. [...]
[...] Problématique Devons-nous nous abstenir de réaliser notre désir porté par des buts non-nécessaires ? Que se passe-t-il lorsque le désir et la volonté s'opposent ? Quelles sont les causes de ce conflit ? Répondre de la volonté permet-il réellement de s'abstenir de tout conflit cognitif ? Nos choix sont-ils déterminés ? Sommes-nous libres de répondre de la volonté ? Si la liberté est ce qui distingue les deux concepts, qu'en est-il des moyens et des fins ? Pourquoi le désir ne répond il pas simplement à notre volonté ? [...]
[...] Justement, selon Jung, le désir, ou la libido est davantage une énergie qu'une simple énergie sexuelle comme le théorisait Freud. Le désir serait donc comme conducteur ou moyen de volonté et la volonté comme répondant aux buts de l'existence ou de la vie, en tant que faculté, c'est-à-dire de puissance de l'âme, ou encore en tant qu'immanente de l'humain, de la vie, semblent des définitions complexes, mais il semblerait que le concept de volonté révèle une valeur intrinsèque qui dépasse celle du désir, ainsi la volonté par rapport au désir devrait moralement être hiérarchisés, la volonté est supérieure au désir puisqu'elle répond à des buts plus nobles, qui perdurent et semble répondre à des buts pragmatiquement plus avantageux. [...]
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