Comment l'homme peut-il être libre alors qu'il doit faire face à de nombreuses contraintes menaçant cette liberté ?

Thèmes abordés

Liberté, contraintes, volonté, lois, liberté naturelle, autrui, compromis, destin, stoicisme, dieu, Oedipe, politique, régime nazi, totalitaire, affaire Watergate, Hobbes, Montesquieu, Descartes, Épicure, Spinoza, Kant, liberté de pensée, liberté physique, anarchie, autonomie, citoyen, État de droit, raison, libre arbitre, illusion, servitude, Lumières, égalité

Résumé du document

Peut-on être libre malgré les contraintes ? L'homme est par définition un être libre, dans le sens où il fait ce qu'il veut, il est indépendant et n'est pas soumis à la volonté d'autrui. Les contraintes sont des pressions morales ou physiques exercées sur l'homme pour l'obliger à faire ou à ne pas faire quelque chose. Il s'agit d'un phénomène violent qui le pousse à agir contre sa volonté. Elles sont multiples et de toute nature : la menace, la maladie, la politique ou encore autrui. Au cours de son existence, l'homme en rencontre beaucoup, qui sont à première vue un obstacle considérable à sa liberté, car l'obligeant à ne pas réaliser l'ensemble de ses volontés. Ainsi, les contraintes semblent en tout point contredire la liberté de l'homme, et même la supprimer.

Extraits

[...] Les lois permettent donc de réguler cette liberté, afin qu'elle profite à tous sans nuire à autrui. De plus, aucun régime politique, même le plus intrusif et le plus autoritaire ne peut contrôler les pensées de l'homme, et donc sa liberté de penser. Même s'il est fortement influencé et surveillé, l'homme peut tout de même penser ce qu'il veut comme il le veut : il est impossible de contrôler les pensées de tout le monde. Ainsi, certes un régime totalitaire réduit considérablement les libertés de l'homme, mais il ne les fait pas toutes disparaître. [...]

[...] La liberté doit s'apprendre Enfin, et paradoxalement, ce ne sont pas les contraintes qui privent l'homme de ses libertés, mais c'est l'homme lui-même qui en fait le choix. Pour Kant, la liberté s'apprend, et les hommes peuvent délibérément sacrifier leurs libertés pour plus de confort ou de sécurité. Kant dénonce ce qu'on appelle l'hétéronomie, c'est-à-dire la soumission à autrui, mais aussi la servitude volontaire, c'est-à-dire le sacrifice de sa propre liberté pour plus de sécurité ou de confort. Ainsi, l'idéal des Lumières est non seulement de penser par soi-même, mais cela implique d'avoir le courage, et de prendre le risque de le faire. [...]

[...] Nous nous demandions au début du raisonnement comment l'homme pouvait être libre alors que tant de contraintes l'en empêchent. En effet, les différentes contraintes que subit l'homme dans sa vie peuvent apparaître comme des obstacles à sa liberté, mais, finalement, c'est lui-même qui se prive de ces libertés soit inconsciemment, soit selon sa propre volonté. Ainsi, le véritable problème de l'homme ne sont pas les contraintes, mais lui-même, et la seule façon pour lui d'être libre, c'est de se battre pour sa liberté et de connaitre tout ce qui le détermine pour ne pas avoir la simple illusion d'une liberté. [...]

[...] Il s'agit d'un acte d'intimidation visant à susciter de la crainte chez la personne visée. Lorsqu'autrui ne me laisse pas d'autre choix que d'obéir à ses ordres, je ne suis plus libre de mes choix et de mes actes. Par exemple, si autrui menace de tuer mes proches, je n'ai d'autre choix que de suivre sa volonté pour les sauver. Le destin : deuxième contrainte La deuxième contrainte à la liberté de l'homme est le destin. Ce dernier fait qu'il n'est plus maitre de ses choix qui sont tous prédéterminés à l'avance. [...]

[...] Même si quelqu'un se proclame au-dessus de la loi ou des autres, la loi nous permet de juger cette personne. En effet, les lois garantissent nos libertés individuelles, les protègent. Ainsi, il est impossible qu'elles soient bafouées. Un pays qui respecte l'État de droit, c'est-à-dire un État qui garantit à sa population les droits fondamentaux, et qui hiérarchise les normes avec des contrôles de constitutionnalité, garantit la liberté des citoyens. Sans ces lois, à première vue considérées comme contraignantes, l'homme ne pourrait pas être libre en continu, sans risque que cette liberté disparaisse. [...]