Punition, Foucault, Kant, théorie de la punition juste, idée de justice, Surveiller et punir, excès de zèle
Sénèque disait « on doit punir, non pour punir, mais pour prévenir ». La question de la punition est donc au coeur des préoccupations depuis plus de 2000 ans maintenant sans qu'aucune forme n'ait réussi à s'imposer d'elle-même. La justice, quant à elle, est un principe qui maintient chaque individu à sa place tout en garantissant l'harmonie de l'ensemble. Elle trouve sa représentation symbolique dans la balance qui atteint son point d'équilibre comme dans le glaive qui représente la force de l'institution quand elle châtie. Elle est à la fois un concept et une institution, un objectif et une réalité.
[...] La punition doit alors se situer entre les deux pour pouvoir être juste. II. Justification de la punition Se demander si une punition est juste revient le plus souvent à justifier le droit de punir. Là encore, la fonction visée par la peine rend ce travail complexe en raison du pluralisme de ces fonctions. Il peut s'agir d'un rappel à la loi, de la défense de la société, de l'éducation du coupable ou encore de permettre à la victime d'être considérée comme telle. [...]
[...] C'est le cas du sort réservé à ceux qui voulaient porter atteinte au roi et pour lesquels les pires supplices ont été inventés afin de dissuader quiconque de remettre en cause l'autorité établie. La punition relève ici de l'autorité, elle sanctionne davantage l'indiscipline que l'injustice et peut même contribuer à cette dernière. Ainsi, nous constatons que l'obéissance, même si elle est nécessaire, n'est en tout cas pas suffisante à l'établissement d'une société et d'un État juste dans les sanctions qu'il applique. Nietzsche a souligné quantité de sens que l'on peut donner à la punition et au châtiment. [...]
[...] Or, la privation de liberté n'est perçue comme une humanisation de la peine que depuis la Révolution, date à laquelle la liberté est devenue une valeur dominante. Avant, il pouvait s'agir de l'excommunication car la valeur première était religieuse. Punir, c'est donc porter atteinte à une valeur. La troisième objection à l'évidence du lien entre punition et justice est la distinction qu'il convient d'opérer entre la punition, la sanction et le supplice. Ce dernier n'est que souffrance injuste, cruelle et arbitraire. La sanction est, quant à elle, une suite de conséquences qui échappe à la responsabilité, elle est un résultat. [...]
[...] Comment l'État peut-il punir de façon juste ? Sénèque disait « on doit punir, non pour punir, mais pour prévenir ». La question de la punition est donc au cœur des préoccupation depuis plus de 2000 ans maintenant sans qu'aucune forme n'ait réussi à s'imposer d'elle-même. La justice, quant à elle, est un principe qui maintient chaque individu à sa place tout en garantissant l'harmonie de l'ensemble. Elle trouve sa représentation symbolique dans la balance qui atteint son point d'équilibre comme dans le glaive qui représente la force de l'institution quand elle châtie. [...]
[...] Lorsque tel n'est pas le cas, la notion de juste peine n'est pas pour autant éludée. Les peines privatives de libertés, telles qu'elles sont conçues et appliquées en France, préservent ce noble dessein. Le peine vise à faire prendre conscience au condamné des limites franchies et de l'impérieuse nécessité pour l'État, qui représente les intérêts de la société, d'apporter le correctif que l'éducation n'a su transmettre au fautif dans le but non-dissimulé de pouvoir vivre en société. La perpective de réinsertion demeure la règle en France car rares sont les peines de perpétuité incompressibles. [...]
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