Surconsommation, sensibilisation des consommateurs, comportements individuels, biens manufacturés, taxes sur les produits, éducation, catégorie sociale
Qu'il s'agisse des statistiques annuelles du gaspillage des ménages, de l'événement social que constituent les soldes ou des budgets colossaux consacrés par les marques à la publicité, de très nombreuses pratiques de notre société montrent que la consommation constitue un pilier central de nos économies et un fait social fortement structurant de nos collectivités. Or cette très forte consommation n'est pas sans effets sur la société : environnement, santé publique et conditions de travail sont très affectés par ces comportements de masse. Compte tenu de ces effets négatifs, comment devrions-nous combattre la surconsommation ?
[...] Or ces biens sont le plus souvent produits dans des pays caractérisés par des conditions dévaforables défavorables de travail : bas salaire, absence de limite horaire, travail des enfants, etc. Par conséquent, une manière concrète de combattre la surconsommation consisterait à créer des taxes sur les produits qui ont un impact négatif sur notre environnement, entendu au sens large. En effet, notre consommation n'est permise que parce que notre pouvoir d'achat le permet. Or certains produits ne sont pas des produits de première nécessité : ils constituent des importations qui répondent à un mode de vie sans lien avec les principaux besoins de consommateurs. [...]
[...] Toutefois, cette façon de faire ne permet pas de changer la nature de nos aspirations, et l'on prend donc le risque de voir cette politique échouer rapidement. C'est la raison pour laquelle l'éducation constitue un niveau plus pertinent d'action, bien qu'il faille accepter que ce changement s'inscrive sur le long terme. De ce point de vue, questionner la raison d'être de la surconsommation revient à questionner notre identité collectivité, et notre projet de société : quels sont les mécanismes que nous voulons mettre en place pour proposer une société inclusive pour tous et toutes, indépendamment de notre capacité à acquérir des biens ? [...]
[...] Quel besoin en effet de disposer de magasins ouverts le dimanche alors même que ce jour constitue l'un des derniers temps sociaux que nous avons tous en commun ? Cette invasion progressive des autres activités sociales par l'activité de consommer devrait avoir un véritable coût pour celui qui souhaite s'y adonner. La surconsommation est un problème d'éducation et de projet de société. Dans les faits, voter de nouvelles taxes affectera en premier les plus défavorisés, car les catégories sociales les plus aisées pourront continuer de consommer sans se soucier du renchérissement du coût. [...]
[...] Comment devrions-nous combattre le problème de la surconsommation ? Qu'il s'agisse des statistiques annuelles du gaspillage des ménages, de l'événement social que constituent les soldes ou des budgets colossaux consacrés par les marques à la publicité, de très nombreuses pratiques de notre société montrent que la consommation constitue un pillier central de nos économies et un fait social fortement structurant de nos collectivités. Or cette très forte consommation n'est pas sans effets sur la société : environnement, santé publique et conditions de travail sont très affectés par ces comportements de masse. [...]
[...] S'il existait d'autres façons d'être valorisé (bénévolat, engagement militant et associatif, création artistique, etc.), il n'existerait sans doute pas le même besoin de s'entourer d'objets pour affirmer son identité. De ce point de vue, faire appel aux personnes en s'adressant à elles en tant que citoyen.ne.s constitue sans doute un moyen efficace de faire en sorte qu'elles se comportent comme tel et non comme des agents économiques ne valant que par leur pouvoir d'achat. Ainsi, la surconsommation peut être combattue via des outils fiscaux afin de modifier sur le court terme les comportements et les rendre plus vertueux. [...]
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