Ce document est une dissertation critique qui porte sur les opinions divergentes des philosophes David Hume et Emmanuel Kant permettant d'aborder la grande question des fondements de la moralité et du jugement moral. Cette thématique permet d'aborder plusieurs grandes questions essentielles en philosophie de la morale : quelles sont les sources de la morale ? Qu'est-ce qui explique et détermine le jugement moral ? Quelles sont les positions respectives de Hume et de Kant sur le sujet ? Ces deux philosophies sont-elles incompatibles, ou peuvent-elles être croisées pour enrichir notre idée de la morale ? Par quelles autres pensées pourrait-on compléter ou appuyer ces positions ? Finalement, est-il vraiment possible d'apporter une réponse définitive à la question de ce que sont la moralité et le jugement moral ?
Pour répondre à l'ensemble de ces questions, nous aborderons dans un premier temps les philosophies de la morale de David Hume et d'Emmanuel Kant, avant de les comparer dans une deuxième partie afin de faire ressortir leurs convergences et leurs divergences. Ensuite, afin d'apporter un contrepoint à ces manières d'envisager la moralité, nous évoquerons les conceptions de la morale de quatre autres philosophes : Aristote, Rousseau, Nietzsche et Sartre. Pour finir, nous porterons un jugement critique sur cet ensemble d'idées sur la moralité.
[...] Pour Nietzsche, les fondements de la morale sont encore différents. Dans Ainsi parlait Zarathoustra, il explique que la morale a toujours reposé sur la croyance en Dieu, donc sur la religion. L'ouvrage annonce la mort de Dieu et dit ce qu'il adviendra des valeurs morales dans cette nouvelle situation : une nouvelle morale verra le jour, qui ne reposera plus comme avant sur une conception manichéenne du monde (c'est-à-dire le diviser entre bien et mal). Elle ne reposera plus non plus sur une conception religieuse du monde qui oppose le monde sensible des hommes au monde suprasensible de Dieu. [...]
[...] Ainsi, il doit assumer les conséquences de ses actes. Il n'est soumis à aucune loi extérieure, il est entièrement responsable de ses choix. Pour finir, que peut-on tirer de ces différentes idées, souvent contradictoires ? D'une part, la divergence d'opinion entre Hume et Kant au sujet de la morale a d'importantes conséquences : la conception de la morale énoncée par Hume implique que les jugements moraux peuvent fluctuer, non seulement dans le temps mais en fonction de chaque individu - ce que Kant était parvenu à éviter. [...]
[...] Il existe ensuite plusieurs grands principes dans la morale kantienne. Le premier est la « doctrine de la bonne volonté » : comme l'affirme Kant, « il n'est besoin ni de science ni de philosophie pour savoir ce qu'on a à faire, pour être honnête et bon, même sage et vertueux ». Il n'existe que la bonne volonté dans le monde qui soit vraiment bonne en soi; cette bonne volonté doit être bonne indépendamment d'un but et des résultats d'une action, elle doit être bonne en elle-même. [...]
[...] En effet, cette philosophie de la morale incite chacun à agir comme si ses actes devaient devenir une loi, ce qui signifie qu'il faut tenter d'adopter un comportement qui puisse être bénéfique pour tous. Comme le dit Kant, l'humain est véritablement considéré comme une fin, et non comme un moyen, ce qui est à mes yeux un bon fondement pour une philosophie de la morale. Enfin, l'étude des quatre autres philosophes fut également intéressante et permit de compléter ces idées. Selon moi, l'idée d'Aristote selon laquelle la morale doit permettre d'aboutir au bonheur est particulièrement riche car elle peut donner une valeur supplémentaire à l'idée que la morale est nécessaire à chacun. [...]
[...] Il s'agit du second grand principe de la philosophie kantienne de la morale, « l'impératif catégorique ». En effet, l'impératif moral, selon la classification établie par Kant entre trois types d'impératifs, est un impératif « catégorique » car il détermine des « commandements », et cela sans but, sans être influencé par une fin quelconque. L'impératif catégorique de Kant comporte trois formules : la première affirme « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature ». [...]
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