art, technique, Beaux-Arts, histoire de l'art, Picasso, esthétique, philosophie de l'art, inspiration, art engagé, talent, don artistique, sublimation, beauté, création
À l'origine, les concepts de technique et d'art sont confondus. On compare facilement un sculpteur et un menuisier. C'est pour cela que la classification des Beaux-Arts mêle à la fois création et technique. Il a fallu attendre le 19e siècle pour séparer définitivement l'art de la technique avec des précurseurs comme Marcel Duchamp, qui proposa une exposition conceptualisée autour d'objets usuels tels que l'urinoir et le bidet.
[...] Nous pouvons ainsi distinguer le beau, l'agréable et le sublime : - le beau est une impression qui développe une propriété de l'objet et qui tend à la subjectivité et nous attendons des autres qu'ils éprouvent la même chose ; - l'agréable au contraire n'est valable que pour soi, il renvoie à un plaisir confirmé par un désir et développe une histoire personnelle comme la madeleine de Proust ; - le sublime est ce que l'on conçoit, c'est la faculté de l'âme à se dépasser et qui est, par extension au-delà du beau. Poétiquement, c'est un débordement de l'âme. [...]
[...] Comment ce concept a-t-il évolué ? Définition du concept d'art Le sens premier de l'art est la technique (ouvrages d'art, homme d'art ou arts et métiers). Le terme art vient du latin « ars » qui signifie savoir-faire. Il a fallu que classer l'art en beaux-arts et ils étaient au nombre de 6 au départ (théâtre, dessin, écriture, peinture, etc.). De nos jours, les Beaux-Arts se sont diversifiés et on y retrouve la mode, les BD, les jeux vidéo, etc. [...]
[...] On commence par distinguer ce que la nature produit de ce que l'homme produit. Il apparait alors que deux éléments dans la production de l'homme sont intéressants : - la création d'objets (poeisis), c'est-à-dire l'action de créer quelque chose d'extérieur à soi ; - la création de soi (praxis), qui vise une action morale ou politique (distinction entre le bien et le mal mais aussi administration d'un credo avec l'aide de la politique). Cependant, le travail esthétique peut-être envisagé comme le résultat d'une compétence technique en lien avec son époque, sa culture ; mais en dehors de toute prétention technique, c'est le fruit du génie individuel de l'artiste. [...]
[...] En conclusion, le beau est extérieur à nous car c'est ce que nous contemplons et admirons et cela forme notre goût ; mais nous avons aussi en nous, en lien avec notre histoire personnelle, des éléments propres à juger de ce qui est beau et de ce qui ne l'est pas. Le premier critère de l'art est donc la beauté : c'est ce qui permet de distinguer une œuvre d'art d'une œuvre quelconque. Par conséquent, en lien avec ce postulat, le beau guiderait l'art, il serait même essentiel. Cependant, depuis que l'art s'est démocratisé au 19e siècle « tout est art et rien n'est art », le beau est minoré au détriment d'un concept et d'une idée. [...]
[...] Il faut en effet métamorphoser ce qu'il y a de plus banal et lui donner un esprit universel éternel. Enfin, l'art peut servir une cause lorsqu'elle est engagée : c'est la volonté d'un artiste de mettre sa production au service d'une cause politique, libre (car ce n'est pas de la propagande). C'est donc une œuvre d'art et un message délivré au monde. Par exemple, Otto Dix dans son tableau les joueurs de Skat en 1921 dénonce l'instrumentalisation faite par le gouvernement des soldats mutilés de la Première Guerre mondiale. [...]
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