L'Homme ou devrait-on dire l'espèce humaine devra-t-elle subir le désarroi du clone ? Le XXème siècle semble apporter les bonnes réponses. Longtemps considéré comme étant techniquement irréalisable, le clonage est devenu un phénomène relativement récent, largement relayé par la « secte scientifique » et médiatique, mais il incarne avant tout une réalité accablante. A quel point l'homme est-il arrivé à conjuguer ses efforts pour donner naissance à un clone ? Comment est-ce arrivé ? Les réponses sont d'autant plus nombreuses que les constatations, et les imaginations des individus sont tellement troublées par cette réalité, tant de références s'en trouvent ébranlées, que la discussion est le plus souvent marquée par l'incohérence. Mais qu'est ce qu'un clone alors ? Tiré du grec klôn qui signifie « pousse », le clonage désigne comme on le sait, la reproduction d'un être vivant à partir d'une de ses cellules insérée dans un ovule dont le noyau a été supprimé. Cette reproduction affranchie de la sexualité peut également se passer de la conjugaison mâle/femelle. Depuis l'annonce fracassante, le 27 février 1997, par l'équipe du biologiste écossais Ian Wilmutt, du premier clonage réussi de la brebis dont le nom est aussi notoire que celui de George Bush, Dolly , le problème du clonage humain est à l'ordre du jour.
Des juristes comme Mireille Delmas-Marty y voient un crime contre l'humanité, alors que d'autres, intellectuels ou philosophes comme François Dagognet l'évoquent avec une sorte d'enthousiasme progressiste. Peu importe, l'important est que ce sujet est on ne peut plus d'actualité et le contraste des points de vue est troublant. Mais alors quelles perspectives pour le clonage ? Déclinons les frontières de ce phénomène.
[...] Clonage : débats, enjeux et perspectives Au-delà de l'Homme et de l'humanité, la personne est à naître. Max de Ceccatty Extrait de La vie de la cellule à l'homme L'Homme ou devrait-on dire l'espèce humaine devra-t-elle subir le désarroi du clone ? Le XXe siècle semble apporter les bonnes réponses. Longtemps considéré comme étant techniquement irréalisable, le clonage est devenu un phénomène relativement récent, largement relayé par la secte scientifique et médiatique, mais il incarne avant tout une réalité accablante. [...]
[...] La proposition de loi récemment déposée doit être l'occasion d'un débat citoyen qui n'a pas eu lieu lors de la révision des lois de bioéthique en 2004. C'est en faisant sortir ces questions du domaine réservé des experts que nous devons trouver la réponse aux enjeux de bioéthique qui touchent au plus intime de l'être humain et de l'humanité de l'Homme cette fragile évidence. II) L'homme réduit à la chose ? Commençons par une constatation simple. L'homme serait-il parvenu, au terme d'une évolution irrésistible de la société marchande, à ce résultat stupéfiant de se produire lui-même comme marchandise ? [...]
[...] Certains des arguments de ceux qui s'opposent à la perspective du clonage thérapeutique sont recevables. Voyons. Nombreux sont ceux, par exemple, qui craignent que la voie du clonage thérapeutique n'ouvre celle du clonage reproductif, dont les techniques ne peuvent être que très voisines. L'autre crainte majeure et plutôt éthique est que le développement du clonage thérapeutique aboutisse à une instrumentalisation, voire à une réification, d'embryons humains "relégués" au rang de médicaments. D'autres réticences existent, liées notamment aux problèmes qui se poseront pour le recueil des ovocytes et au risque de marchandisation que comportent ces pratiques. [...]
[...] Mais alors quelles perspectives pour le clonage ? Déclinons les frontières de ce phénomène. Clonage thérapeutique et l'aspect juridique Ainsi l'une des multiples facettes du clonage est le clonage thérapeutique. La perspective du clonage thérapeutique offre d'immenses espoirs de connaissance et de traitement d'un grand nombre de maladies, notamment dégénératives. Pour de nombreux scientifiques, la recherche sur le clonage à visée thérapeutique peut s'inscrire, aux côtés des thérapies géniques, dans un projet scientifique global visant à parfaire l'arsenal thérapeutique dont dispose la médecine moderne. [...]
[...] Et oui l'Homme n'est pas réduit à ses organes. On ne nous accusera pas d'être des manipulateurs du langage. Rappelons nous ce qu'a écrit Rabelais en 1532 Science sans conscience n'est que ruine de l'âme Cela est encore plus valable aujourd'hui: combien de fois les hommes ont-ils cherché à modifier la nature, humaine, animale ou végétale, avec pour seul résultat à la clé un déséquilibre catastrophique à long terme? Les scientifiques jouent trop souvent aux apprentis sorciers, en voulant agir sur des mécanismes qu'ils ne connaissent que superficiellement, car s'ils observent les effets, ils ne connaissent pas toutes les conséquences d'une part, et d'autre part ils ignorent généralement les causes originelles. [...]
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