A l'époque de la Grèce antique, la Cité et la Politique sont les préoccupations principales de l'homme. Celui-ci est défini par son statut social et son engagement actif dans la sphère publique. Ainsi, il se doit d'être un bon citoyen, et cette qualité passe par l'enseignement d'une notion apparue avec Aristote : la Rhétorique. En effet, tout citoyen se doit d'être un bon orateur pour (entre autre) participer aux débats de l'Assemblée : un citoyen convenable doit pouvoir s'exprimer correctement afin d'acquérir une certaine crédibilité.
Selon Aristote, la rhétorique est argumentative : elle se définit en fonction du public, et le rhéteur est en quelque sorte éduqué par celui-ci. Cette vision de la rhétorique s'oppose à celle de Platon, qui, lui, estime qu'il ne doit pas y avoir d'adaptation en fonction de l'auditoire (vision sophiste de la rhétorique) (...)
[...] La postérité contemporaine Disparition progressive Cette rhétorique de l'argumentation n'est plus, à l'ère contemporaine, ou, tout du moins, a perdu de sa généralité pour ne se limiter qu'à une énumération des outils du langage. Jacobson : N'a conservé de la rhétorique que deux figures la Métaphore et la Métonymie. Disparition de la Rhétorique antique qui laisse la place à la science du langage (tout le coté technique). Volonté d'une restauration de cette Rhétorique Perelman : Au cours du 20ème siècle, Perelman remet au goût du jour cette vision aristotélicienne de la rhétorique. Pour lui, l'ethos de l'orateur est un des principaux mécanismes de la rhétorique, un argument à part entière. [...]
[...] Il insiste sur le fait que l'argumentation se base sur les personnes impliquées dans l'échange d'idées, et que le locuteur est forcemment en relation avec son discours. Il n'y a pas, pour lui, de neutralité dans la rhétorique. Ainsi, il fait l'éloge d'une rhétorique qui est quasiment logique et non pas entièrement logique, car son résultat n'est pas valide quelle que soit l'opinion de l'opposant, il ne s'agit pas d'une démonstration irréfutable, mais d'une volonté de convaincre un auditoire. Après Aristote, il se livre à une typologie des arguments quasi- logiques : l'induction, qui pour lui est véritablement argumentative la division de la thèse examinée les règles de transitivité les ennemis de mes amis sont mes ennemis l'ethos l'argument post hoc ergo propter hoc Perelman tente d'étendre cette analyse à tous les domaines. [...]
[...] On ne lui demande pas de s'appuyer sur le vrai, mais sur le vraissemblable, car pour convaincre il faut pouvoir faire croire La rationnalité est donc de rigueur, on doit différencier ce qui est de l'ordre du possible de ce qui appartient à l'impossible. La pratique de la rhétorique La théorie du style : D'après les règles établies par la théorie aristotélicienne de la rhétorique et aux connaissances acquises, l'orateur peut désormais jouer avec les formes du discours, selon ce qu'il veut transmettre à son auditoire. [...]
[...] Il devra donc orienter son argumentation vers le futur et les décisions à prendre pour la Cité ; c'est l'argument de l'utilité (ou l'inverse) qui, prédomine ici . Dans le second cas, notre orateur aura affaire au monde de la Justice et des tribunaux : c'est vers le passé qu'il devra se tourner, et c'est la Justice qui devient l'argument majeur. Enfin, dans le dernier cas, l'orateur sera face à des spectateurs (lors de cérémonies), et le laid et le beau seront les points forts de son argumentation. [...]
[...] L'argumentation antique et sa postérité contemporaine A l'époque de la Grèce antique, la Cité et la Politique sont les préoccupations principales de l'homme. Celui-ci est défini par son statut social et son engagement actif dans la sphère publique. Ainsi, il se doit d'être un bon citoyen, et cette qualité passe par l'enseignement d'une notion apparue avec Aristote : la Rhétorique. En effet, tout citoyen se doit d'être un bon orateur pour (entre autre) participer aux débats de l'Assemblée : un citoyen convenable doit pouvoir s'exprimer correctement afin d'acquérir une certaine crédibilité. [...]
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