La cité antique d'Arelate, nom de la bourgade indigène qui en celte signifie « près des marais »1, se situe dans les Bouches-Du-Rhône, au carrefour de voies fluviales et terrestres, au nord du delta du Rhône, dans la province Narbonnaise. Le site se divise en trois régions : au sud-ouest la Camargue, zone marécageuse ; à l'Est, la vallée de la Grau avec son campus lapideus (champ de pierre) qui désigne selon les Anciens chez les Romains, un vaste plateau rocailleux et aride ; au nord-est, les Alpilles où se trouvaient les carrières de pierre calcaire qui servait aux constructions. Le site est fortement avantagé par son rôle de carrefour, et sa géographie. C'est ainsi que Jules César comprit très vite l'intérêt stratégique d'Arelate. En effet, peu après sa victoire en 46 av.J-C, il y déduisit une colonie de droit romain avec les vétérans de la VIe légion conduite par Tiberius Claudius Nero. Arelate devint alors la Colonia Iulia Paterna Arelatensis Sextanorum. Ce geste était inspiré par la reconnaissance, en effet, les Arlésiens avaient pris le parti de César dans sa lutte contre Pompée, et ce dernier trouva à Arles des chantiers bien équipés et des ouvriers adroits pour lui construire douze navires de guerre en un délai bref. Mais, il s'agissait aussi d'une manœuvre pour affaiblir la cité voisine Massalia qui soutenait l'adversaire de César, Pompée. Jules César gagnant la guerre, Arelate connut une grande prospérité.
[...] Les cryptoportiques constituaient le cœur magistral de cette composition, mesurant 106 m de long d'est en ouest sur 72 m de large, il s'agissait d'un véritable édifice souterrain. Au-dessus régnait un portique aussi large dont les trois branches entouraient un espace de 81 m sur 37 c'est le forum lui-même. Les substructions présentaient des galeries doubles de 3.90 m chacune, voûtées en berceau et séparées par une arcature de piliers rectangulaires. Ces galeries communiquaient entre elles par une série d'arcades en arc en plein cintre surbaissé. Les murs extérieurs mesuraient 0.60 m d'épaisseur. [...]
[...] Il faut noter que ce chiffre n'indique, en rien, le nombre d'habitants de la cité. Le centre de la cité proprement dit, fut réaménagé de manière radicale et monumentale. La place construite au milieu du Ier siècle avant notre ère fut reconstruite, agrandie, embellie. Une voie dallée la bordait à l'Ouest par un portique qui la traversait. L'urbaniste semble avoir voulu accentuer le lien existant entre le centre de la ville avec cette esplanade articulée au forum qui lui était proche et, l'ensemble cirque-nécropole du Vieux- Bourg. [...]
[...] Ce dernier était décoré de sculptures et d'un bassin avec un obélisque en son centre. Cet obélisque était en granite dont la provenance n'est pas certaine (Egypte, ou Europe) et sa pointe mesurait 4 m de long, il s'agit donc d'une œuvre monumentale. Par ailleurs, la spina constituait, aussi, un aménagement indispensable à la course. Les compétiteurs devaient effectuer sept fois le tour de la piste dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Deux bornes étaient disposées aux extrémités du mur, il s'agissait de la Meta prima et de la Meta secunda. [...]
[...] Ainsi, le port d'estuaire d'Arles disparut. Par ailleurs, on décèle les traces d'une occupation indigène sur le site dès le début du IVe siècle av.J-C. Aux origines d'Arelate : Topographie et habitat préromain Avant l'arrivée des Romains, la cité existait déjà. La population indigène s'était installée sur l'éperon rocheux s'élevant de 20 à 30 m au- dessus de la plaine environnante, sur la rive gauche du Rhône, pour former un oppidum. Dans les années 530-520 av.J-C, un comptoir commercial grec fut créé de Marseille à Trinquetaille (quartier au nord-est d'Arles), par les Massaliotes. [...]
[...] Les courses semblent s'arrêter au milieu du VIe siècle de notre ère entre 539 et 550 selon les sources littéraires. Ainsi, le cirque a duré plus longtemps que l'amphithéâtre. Cependant, dès le Ve siècle, des habitations se formaient peu à peu dans sous les gradins et vinrent de greffer le long de la façade. Les aqueducs et les ports : la rive droite et la rive gauche L'alimentation en eaux de la ville se faisait par un réseau d'aqueducs de 51 Km de long. Ils recueillaient l'eau des sources qui sortait de la face nord des Alpilles. [...]
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