Samedi 28 avril 2007, Cinecittà fêtait ses 70 ans. Cette véritable « ville du cinéma », située à seulement 9 kilomètres du cœur de la ville de Rome représente aujourd'hui la plus grande industrie cinématographique européenne. Plus de 3000 films y ont été tournés, parmi lesquels 48 longs métrages ayant reçu un oscar.
Cet anniversaire semble une bonne occasion de revenir sur son histoire et son évolution. Ainsi, comment à évolué Cinecitta de 1939 –date de sa création- à aujourd'hui ? Surtout, en quoi son évolution laisse transparaître certains changements qu'a connu la ville de Rome –au niveau culturel surtout, mais également politique et social- ?
Il s'agira d'étudier ce lieu culturel de la ville de Rome en le replaçant dans son contexte historique et en mettant en lumière les éléments qui ont expliqué sa transformation, ce tant à l'échelle citadine que nationale et internationale.
[...] Il s'agit de faire de Cinecittà une usine à rêves en continuant de produire des films de qualité. Cela va être facilité par le rôle de grands réalisateurs mythiques dans l'histoire du cinéma. Parmi eux, Fellini fut un des piliers de Cinecittà. Ainsi, Ferico Fellini a produit presque tous ses films à Cinecittà, de La Dolce Vita en 1959 à La Voce della luna en 1990, se déclarant lui même amoureux de Cinecittà pour la qualité du travail et son atmosphère -qu'il retranscrit dans Intervista (1986)-. [...]
[...] Au point de parler, d'ailleurs, d'un véritable Cinecittà village Conclusion Réaliser une étude sur Cinecittà ne relève pas de facilité, principalement à cause de l'insuffisance –voir même l'absence- des ouvrages réalisés sur les célèbres studios romains. Pour autant, leur histoire est riche tant pour la compréhension de l'histoire du cinéma italien que pour celle de l'évolution d'un aspect culturel de la ville de Rome. Cinecittà a ainsi évolué au rythme des changements romains. D'un projet ancré dans la politique mussolinienne, Cinecittà s'est adapté aux changements imposés par la modernité industrielle et les privatisations, les évolutions techniques et technologiques, ainsi que par l'influence américaine. [...]
[...] À noter à ce propos que cette période marque pour certains l'échec de la genèse du projet qui était entre autres, rappelons-le, concurrencer la production cinématographique américaine Pour d'autres au contraire, c'est un succès qui montre toute la pertinence de l'expression Hollywood sur le Tibre et confirme la compétitivité et la qualité des studios romains face aux Américains. C'est précisément en 1949 que la revitalisation américaine se fait jour. Le réalisateur américain Mervyn LeRoy décide de tourner une quatrième version du roman Quo vadis ? [...]
[...] La même année, plusieurs films sont tournés inspirés de celui de Sergio Leone. Au point qu'en westerns spaghetti ont déjà été tournés, représentant un cinquième de la production cinématographique italienne. C'est l'occasion aussi, pour de nombreuses vedettes, de voir en Cinecittà un nouveau moyen de succès. Alain Delon, Robert Hossein, Orson Welles ou Yul Bynner sont autant de grands noms du cinéma qui ont tenté Cinecittà pour trouver le triomphe ou –tout au moins- arrondir les fins de mois. III/. [...]
[...] Le passage au néoréalisme : montrer la réalité sociale en Italie Après la période mussolinienne, Cinecittà évolue vers un cinéma plus éclectique. Le besoin d'exalter la nation ne se faisant plus sentir, c'est le néoréalisme qui s'impose. Ainsi, les films produits vont aller au-devant du réalisme social, mettant en scène le peuple et les classes défavorisées. Les grands noms du cinéma italien, tels Alessandro Blasetti, Mario Mattoli, Uchino Visconti, Roberto Rosselini et Vittorio De Sica vont renforcer le mythe de Cinecittà. [...]
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