Dissertation de Philosophie détaillée et entièrement rédigée tentant de répondre à la problématique paradoxale suivante : Choisit-on d'être celui qu'on est ?
[...] Dans ce cas, je n'échapperais à une détermination de ma personnalité par les événements peu clairs de ma propre biographie et par les relations qu'elle a autorisées avec les autres que pour tomber dans une détermination différente, mais pas nécessairement plus enthousiasmante : une détermination par la société globale et les valeurs qu'elle n'impose. [III. La revendication du choix] Au-delà de Freud, on peut être attentif à une critique formulée par Ernst Bloch à l'égard de la conception freudienne de l'inconscient. [...]
[...] Dès mon origine, je semble subir une situation dans laquelle je ne peux avoir exercé aucun choix. Les sciences humaines affirment de surcroît que la société, à ses différents niveaux, me fait hériter d'éléments qui seront constitutifs de ma personnalité. L'anthropologie culturelle américaine propose ainsi le concept de personnalité de base pour désigner un certain nombre de valeurs fondamentales (ce qui est globalement admis comme confortable ou mangeable les règles élémentaires de la politesse et de conduite) qui sont transmises aux membres de tout groupe, et indépendamment de sa volonté. [...]
[...] À l'affirmation sartrienne d'une liberté absolue, on peut sans doute objecter que tous les voleurs ne sont pas Jean Genêt, et qu'un bon nombre d'actes délictueux s'expliquent qui ne signifie pas qu'ils se justifient) par l'influence du milieu. Il n'en reste pas moins que prendre conscience des déterminismes auxquels on risque d'être soumis, c'est déjà s'en détacher et les tenir à distance. On s'aperçoit ainsi que l'exercice du choix ne va pas sans la connaissance des structures de la société. [...]
[...] Choisit-on d'être celui qu'on est? Analyse du sujet Deux termes méritent d'être soigneusement réfléchis : la notion de choix, l'expression celui qu'on est Dans le choix, ce qui est en cause, c'est la notion de liberté : est- ce que ma liberté est à l'origine de ce que je suis ? Thèse adverse : celui que je suis n'est que le résultat d'un certain nombre de déterminismes (historiques, économiques, sociaux). Celui qu'on est dépend-il seulement du passé (s'il y a seulement déterminisme, les causes renvoient au passé) ? [...]
[...] Ce peut être pour se déclarer ensuite satisfait ou non de son autoportrait. En cas d'insatisfaction, sera-t-il capable de changer ? S'il admet qu'il n'est rien de plus que le résultat d'un certain nombre d'influences et de déterminismes, il se condamne à ne pouvoir se modifier. Si, au contraire, il se revendique comme résultant de ses propres choix, cela lui laisse la possibilité de se transformer encore. On voit que se demander si l'on choisit d'être celui qu'on est engage non seulement l'interprétation de son passé ou de son présent, mais aussi la possibilité de définir son avenir. [...]
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